Les trois principales régies financières de l’Etat béninois à savoir la Douane, les Impôts et le trésor ont mobilisé au titre du mois de mars 2018, un montant de 81,76 milliards de FCFA contre 67,72 milliards de FCFA au mois de mars 2017, soit une hausse de 20,7%.
La Note de conjoncture mensuelle de la Direction générale des affaires économiques (Dgae) révèle que les recettes totales nettes des régies financières au titre du mois de mars 2018 se sont établies à 81,76 milliards de FCFA contre 67,72 milliards de FCFA au mois de mars 2017, soit une hausse de 20,7%. Par rapport aux prévisions du mois, le taux de réalisation global pour les trois régies s’est établi à 107,5%. Ainsi au niveau de la Douane, il a été recouvré un montant net de 29,82 milliards de FCFA en mars 2018 contre 25,01 milliards de FCFA en mars 2017, soit une progression de 19,2%. L’administration des Impôts quant à elle a mobilisé un montant net de 41,43 milliards de FCFA au cours du mois sous revue contre 38,00 milliards de FCFA au mois de mars 2017 affichant ainsi une hausse de 9,0%. Le Trésor de son côté a recouvré 10,52 milliards de FCFA au cours du mois de mars 2018 contre 4,71 milliards de FCFA un an plus tôt, soit une hausse de 123,3%. Ce résultat du Trésor public est imputable notamment au niveau élevé des produits financiers reçus de la BCEAO au cours du mois. L’analyse du niveau de réalisation des recettes par régie financière montre que seule l’administration de la Douane n’a pas atteint l’objectif assigné pour le compte du mois de mars 2018.
Energie, Transports et Télécoms, Commerce ont le vent en poupe
En mars 2018, au niveau national, la Note de conjoncture souligne que l’Indice du Chiffre d’Affaires (ICA) a affiché une hausse de 0,5% en comparaison au mois de mars 2017. Ce regain du niveau de l’activité est imputable aux sous-secteurs de « l’Energie », des « Transports et Télécoms » et du « Commerce. Par rapport à février 2018, le niveau des ventes s’est accru de 1,2%. S’agissant de la mobilisation des ressources au titre de l’année 2018, le taux de réalisation à fin mars des recettes totales nettes des régies financières est de 20,2%. Spécifiquement pour le mois de mars 2018, ce taux est de 107,5%. Ce résultat est imputable notamment à la performance du Trésor public qui a reçu des produits financiers de la BCEAO au cours du mois sous revue. Dans la branche « Elevage », la conjoncture économique au mois de mars 2018, mesurée par l’indice du chiffre d’affaires, s’est inscrite en hausse de 16,6% en variation trimestrielle. En comparaison à son niveau de février 2018, il est en baisse de 7,5%. L’indice n’a pas varié par rapport à son niveau de mars 2017. L’indice du chiffre d’affaires du mois de mars 2018 (62,5) est au-dessous de la moyenne de longue période de 75,6. L’activité des industries manufacturières en mars 2018 a connu des hausses respectives de 13,4% et de 11,7% en variations mensuelle et trimestrielle. Par rapport à son niveau un an plus tôt, l’activité s’est inscrite en baisse de 3,8%. L’indice du mois de mars 2018 (117,1) est au-dessus du seuil de référence de 96,2. L’activité de fourniture de l’énergie en mars 2018 a connu des hausses respectives de 10,4% et de 23,8% en variation mensuelle et en glissement annuel. Toutefois, elle affiche une baisse de 4,3% en variation trimestrielle. L’indice du chiffre d’affaires du mois sous revue (114,2) est au-dessus du seuil de référence de 103,3. Dans le secteur des BTP, l’indice du chiffre d’affaires du mois de mars 2018 s’est apprécié de 4,5% par rapport à un mois plus tôt. Cependant, en variation trimestrielle et en glissement annuel, il s’est déprécié respectivement de 1,6% et de 7,8%. L’indice du chiffre d’affaires du mois sous revue (101,0) est en-dessous du seuil de référence de 124,3. Au niveau des activités commerciales, l’indice du chiffre d’affaires du mois de mars 2018 a connu des regains de 0,9% et de 10,6% en variation mensuelle et en glissement annuel. Par rapport à trois mois plus tôt, l’activité a connu une baisse de 2,8%. L’indice du chiffre d’affaires du mois de mars 2018 (107,4) est au-dessus de la moyenne de longue période de 103,7. L’indice du chiffre d’affaires de la branche « Transport et Télécommunications » a affiché au cours du mois sous revue des hausses respectives de 21,3% et 18,9% en variations mensuelle et en glissement annuel. Cependant, en variation trimestrielle, il a affiché une baisse de 8,4%. L’indice du chiffre d’affaires du mois sous revue (113,0) est au-dessus du seuil de référence de 102,9. La conjoncture dans la branche « Banques et Assurances », mesurée par l’indice du chiffre d’affaires, a enregistré au cours du mois de mars 2018 des baisses de 22,4% et de 6,4% en variation trimestrielle et en glissement annuel. Par rapport au mois précédent, l’indice a connu une hausse 5,0%. L’indice du chiffre d’affaires du mois de mars 2018 (134,4) est au-dessus du seuil de référence de 110,0. Au cours du mois sous revue, l’activité économique dans les « Autres Services » (Hébergement, Restauration, Agences de sécurité, Cabinets d’études, etc.) a enregistré des baisses respectives de 20,2%, 6,4% et 19,3% en variations mensuelle, trimestrielle et en glissement annuel. L’indice du chiffre d’affaires du mois de mars 2018 (96,6) est en-dessous du seuil de référence de 111,1.
Prix et inflation
L’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC), au mois de mars 2018, s’est établi à 110,9 contre 111,6 le mois précédent, soit une baisse de 0,6%. Cette baisse est principalement liée au repli des prix des produits de la fonction « Transport » (-3,0%), a constaté la Direction générale des affaires économiques. En glissement annuel, le niveau général des prix a enregistré une hausse de 1,0% en lien avec la hausse des prix des fonctions « Ameublement équipements ménagers et entretien » et « Produits alimentaires boissons et tabac ». S’agissant de l’inflation sous jacente (hors énergie et produits frais), elle a connu une hausse de 0,7% en glissement annuel. Le taux d’inflation, mesuré par l’indicateur de convergence de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), situe l’évolution des prix à 0,7%, l’inscrivant ainsi au-dessous du plafond de 3,0% prévu dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein des Etats membres.
Joël YANCLO