(L’année 2025 s’ouvre avec de nouveaux records à la BRVM)
Devenue comme une tradition chaque année depuis 12 ans à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), la présentation du bilan des activités de l’année écoulée et des perspectives pour les cinq prochaines années, a été faite jeudi 16 janvier 2025. Ce fut l’occasion pour la bourse régionale de l’Uemoa de réaffirmer sa détermination pour le développement du financement des économies de l’Union.
A.W.A.
C’est en présence de divers acteurs et responsables du marché financier de l’Union économique et monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) que la cérémonie de présentation du bilan des activités 2024 et des perspectives 2025-2030 s’est déroulée. Dans son intervention, le directeur régionale de la BRVM, Dr Edoh Kossi AMENOUNVE, tout en remerciant les acteurs et responsables du marché financier régional, a fait savoir que la BRVM a enregistré une hausse de ses principaux indicateurs en 2024. Selon la présentation du patron de la bourse régionale, l’indice BRVM Composite a enregistré une progression significative de 28,89 %, à l’instar de quasiment toutes les autres bourses dans le monde. L’indice MSCI World a progressé de 17 % et l’indice MSCI des marchés émergents a gagné 5,06 %.
L’indice BRVM Composite a ainsi réalisé une performance à saluer et elle représente, par ailleurs, la 7ème performance des Bourses africaines.
Au titre de la capitalisation, la BRVM a terminé l’année 2024 avec une capitalisation record du marché des actions qui est passée de 7 966,96 milliards (fin 2023) à 10 078,68 milliards de Francs CFA, soit une progression de 26,51% et un gain de 2 111,72 milliards en un an, avec 47 sociétés cotées.
La capitalisation du marché obligataire a, quant à elle, progressé de 2,23 % se situant à 10 532,37 milliards de Francs CFA comparés à 10 302,28 milliards en fin d’année dernière avec 155 lignes obligataires cotées, ce qui témoigne d’une amélioration de la contribution de notre Bourse au financement à long terme de nos économies.
Cette évolution positive de la capitalisation globale du marché renforce le poids de la BRVM dans l’économie régionale, soit environ 15,12% du PIB alors qu’elle ne représentait que 9,17 % en 2012.
La BRVM renforce ainsi son positionnement de 5ème Bourse africaine après Johannesburg, la Bourse de Casablanca, la Bourse du Nigéria et la Bourse d’Egypte.
En ce qui concerne la valeur des transactions, elle s’est inscrite en hausse de 16,19 % par rapport au niveau de 2023, confirmant une forte activité des investisseurs et de leurs intermédiaires (SGI et SGO) sur notre marché secondaire.
Le marché a enregistré 517 748 Titres échangés en moyenne journalière pour une valeur de 1,85 milliard de FCFA échangée par jour.
Au titre des valeurs, le marché actions de la BRVM reste dominé par les valeurs télécoms, en particulier ORANGE CI et la SONATEL, qui représentent 50 % de la capitalisation boursière du marché.
La plus forte plus-value a été enregistrée par la BOA Mali à 92,20 % et le PER moyen du marché s’est fixé à 10,92.
Ce niveau de PER renforce l’attrait des investisseurs pour la BRVM, qui demeure un placement performant à long terme comparé à d’autres instruments de placements dans l’Union.
En effet, le marché actions de la BRVM offre des rentabilités de plus de 8 % et le marché obligataire est rémunérateur à environ 6 %.
Notons par ailleurs que s’il avait été implémenté, l’indice BRVM Composite Total Return aurait affiché une progression de 36,03 %. Il faut noter que c’est dans un contexte mondial marqué par les chocs externes avec la hausse de l’inflation que les progrès ont été réalisés en 2024 à la BRVM.
Quelques perspectives de 2025-2030
Les grandes lignes des perspectives de 2025-2030 ont été exposées aux participants. En effet, avec les records de performances, la BRVM se projette à l’horizon 2025-2030, comme une bourse verte, digitale, disruptée et complète. Cette dynamique englobe divers défis. Il s’agit de : La Durabilité : Intégrer les enjeux de durabilité et de changement climatique ; L’Evolution démographique et les besoins immobiliers : 250 000 logements supplémentaires sont nécessaires chaque année pour faire face à l’impact combiné de l’urbanisation rapide et de la croissance démographique au sein de l’UEMOA ; La mise en place de produits adaptés à la jeunesse: ETFs, etc. ; L’optimisation des rendements et la couverture: Marché des produits dérivés, etc. ; Le financement de l’industries extractives : Mine, énergie agriculture ; et, Le financement de l’agriculture: BMPA CI. Il est prévu de déployer d’importants facteurs de croissance, notamment : Une Politique budgétaire vertueuse ; Accélérer le développement des champions nationaux ; Les fonds de Private Equity ; L’Epargne locale et la diaspora ; L’IA et les nouvelles technologies ; La Sécurité, et la cyberdéfense ; La prévention des fraudes ; et enfin, L’Intégration de la durabilité dans les stratégies des entreprises.