Le ministre d’Etat chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé ce jeudi 21 juin 2018 à Azalaï Hôtel au lancement de la Journée nationale de la gouvernance. Organisée par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), cette rencontre entend proposer des solutions pour le recouvrement des deniers publics détournés.
La détermination du Chef de l’Etat, Patrice Talon à promouvoir une meilleure gouvernance politique et économique offre à l’ANLC une occasion pour soutenir les stratégies de lutte contre l’impunité et la corruption au Bénin. Ainsi, pendant 48h, les acteurs à divers niveaux de la société civile vont échanger autour du thème : ‘’La lutte contre l’impunité et la corruption : quelles méthodes pour rendre effective la sanction et pour aller plus loin dans l’application des textes’’. Faire l’état des lieux de la mise en application des recommandations issues de la 1ère édition de la journée d’une part, et réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour renforcer la répression au niveau des administrations civile, militaire et judiciaire, d’autre part. Voilà les objectifs poursuivis par la présente journée organisée par l’ANLC. Pour Jean-Baptiste Elias, président de l’institution, ces assises permettront aux participants de faire le point de la mise en œuvre des recommandations de la 1ère édition des Journées nationale de la gouvernance. « La corruption est une menace pour le développement économique du pays. C’est pour cela que pendant ces 48h, nous devront pendre de nouvelles résolutions pour que la corruption à défaut de cesser puisse reculer considérablement, afin de faire du Bénin un pays phare où la bonne gouvernance a pris place », a-t-il confié. Pour sa part, le Coordonateur résidant du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), Siaka Coulibaly, trouve que la Journée nationale de la gouvernance est un cadre inclusive pour le renforcement la gestion publique et réfléchir à la capitalisation des résolutions engagées. « Les objectifs cadrent bien avec la vision du PNUD. Persuadé que nous sommes capables de réfléchir ensemble en vue d’atteindre des performances, j’ai foi que demain, nous célèbrerons une administration efficace et transparente », a-t-il renchéri. La problématique au cœur des échanges rappelle les mesures phares annoncées par le gouvernement de la Rupture. Des mesures qui, d’ores et déjà, ont permis au Bénin de gagner 10 places dans le classement 2017 de Transparency international. « Malgré ces indicateurs de lutte contre la corruption, le mal persiste », a reconnu le ministre d’Etat chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané. Ainsi, il a appelé les participants à changer de paradigme. « Notre détermination doit s’armer d’innovation. Je vous suggère de pousser vos réflexions sur la lutte contre le détournement des deniers publics qui compromet l’Etat de droit », a-t-il conclu. La journée s’achève ce jour 22 juin 2018.
Félicienne HOUESSOU