(40 mois d’activités, de remarquables performances)
La Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a échangé, lundi 16 mai 2022, avec les professionnels des médias et des organisations de la société civile et organisations non gouvernementales sur ses 40 mois d’exercice et son accréditation au statut « A » du GANRHI notamment, les implications et perspectives. C’était à Cotonou en présence des Officiers des droits de l’homme, des commissaires sous la houlette du président Clément Capo-Chichi et du secrétaire général du ministère de la justice et de la législation grâce au soutien de l’Association du Barreau américain (ABA ROLI), de l’Union européenne (UE) et de l’USAID.
Bidossessi WANOU
Accréditation de la CBDH au statut ‘’A’’ de l’Alliance mondiale des institutions des droits de l’homme: implications et perspectives ; c’est autour de ce thème que la Commission béninoise des droits de l’homme (CBDH) a réuni les professionnels des médias et les organisations de la société civile. Il était question pour les organisateurs de présenter aux médias, le bilan des 40 mois d’actions de la Commission au profit des droits de l’homme et de la démocratie ainsi que le rôle et l’apport des partenaires stratégiques. Dans son mot de bienvenue, Emérico Adjovi, Trésorier général adjoint de la CBDH et président du comité d’organisation, « cette situation nouvelle dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui du fait de l’accréditation appelle de nouvelles responsabilités de la part de notre Etat. C’est donc d’une part pour cerner tous les contours du nouveau statut qu’a le Bénin à l’échelle mondiale et d’autre part, pour mesurer la quantité du travail accompli que nous sommes ici aujourd’hui rassemblés ». A l’en croire, pour obtenir cette accréditation au statut « A » qui est le plus élevé dans l’ordre d’accréditation du système des Nations Unies, il a fallu au Bénin de se conformer aux principes généraux des textes fondateurs des institutions des droits de l’homme à travers le monde entier. Cette accréditation constitue un gage de légitimité et de crédibilité pour le gouvernement du Bénin, a ajouté Isidore Clément Capo-Chichi, président de la CBDH. C’est le fruit d’une performance, car, pour y parvenir, la CBDH a subi des évaluations. Au fait, le sous-comité accréditation a évalué à la fois le dispositif institutionnel et législatif de la CBDH ainsi que la qualité de ses travaux à savoir : le traitement des saisines des populations, ses relations avec le gouvernement, le parlement et toutes autres entités publiques et privées, la surveillance des lieux privatifs de liberté, l’interaction avec la société civile, la coopération avec le mécanisme et organes de traités, avec les réseaux d’INDH et autres. La CBDH a reçu également une série d’instructions de l’ONU qu’elle s’applique à mettre en exécution. « Ce défi, nous l’avons relevé grâce à l’appui financier de l’USAID par le biais de l’Association du barreau américain-Initiative pour l’Etat de droit (ABA-ROLI) à travers le projet ‘’Advencing Rights in Benin’’ qui nous a permis d’ouvrir six ODH dans chacun des anciens chefs-lieux de département », a souligné le TGA-CBDH. Représentant résident de l’USAID et des PTF, Carl Anderson s’est dit ravi de constater ce progrès continu de la CBDH Bénin et a rassuré à nouveau du soutien de l’USAID et des autres partenaires. Président de l’ONG changement social Bénin et représentant des OSC, Ralmeg Gandaho a dit lui aussi la satisfaction des ONG quant au travail qu’abat la CBDH. « La CBDH demeure pour moi la structure d’intermédiation privilégiée pour porter nos préoccupations au gouvernement », a-t-il témoigné.
Il faut rappeler que l’obtention du statut « A » positionne la CBDH au niveau du cercle fermé des INDH de même statut et lui confère une voix délibérative en tant que membre des réseaux de l’espace Uemoa, de la CEDEAO, de l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’homme (AFCNDH), du réseau des institutions nationales africaines des Droits de l’homme (RINADH) et de l’Alliance Mondiale des INDH. Cette accréditation est valable pour cinq ans mais peut être suspendue pour des fautes graves.