Les fidèles musulmans se préparent activement pour la grande fête de la Tabaski. Une célébration annuelle et mondiale qui consiste à sacrifier un ou plusieurs bélier(s) afin de bénéficier des bénédictions d’Allah. Sauf que cette année, la cherté de la vie a des répercussions sur le commerce de ces bêtes. En constante hausse depuis plusieurs années, les prix reviennent très exorbitants cette année et semblent faire désister les acheteurs.
La fête de l’Aid El Kebir se profile à l’horizon et tout semble ne pas aller pour le mieux, concernant l’achat des bêtes dans les marchés de la cité des Kobourou. Les prix ont quasiment doublé par rapport à l’année dernière et les causes sont bien connues de tous. « Les moutons que nous vendions à 50 milles FCFA sont désormais à 90 voire 100 mille FCFA. Avant, à pareils moments, beaucoup de moutons sont déjà achetés mais cette année les clients ne viennent pas. Et cela est dû à la crise économique et surtout les taxes qui s’imposent à nous. Il faut donc que le gouvernement pense à réduire ces taxes là pour nous soulager », s’est plaint Youssouf Bello, vendeur de mouton au quartier Okédama.
Cherté de la vie due à la crise économique ou encore l’augmentation des taxes, la situation n’est donc pas prête de s’améliorer. Du côté des acheteurs, c’est la même désolation. Ceux avec un petit ou moyen budget ont du mal à trouver leur partie. « Jusqu’à l’année dernière, on essayait de fermer les yeux pour acheter. Mais cette année, c’est vraiment grave de voir à quel point les prix ont grimpé. Pour avoir un bon mouton en forme, il faut monter à 150-200 milles francs. On voit que les vendeurs eux-mêmes ne sont pas contents de la situation », affirme Karim, un acheteur rencontré sur place. Tout porte à croire donc qu’il faudrait une action de la part du gouvernement afin d’alléger la situation. Même si certains semblent pessimistes à l’idée d’être satisfaits cette année, ils espèrent qu’une bonne issue sera trouvée dès la prochaine édition, l’année prochaine.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (Correspondant Borgou-Alibori)