L’université d’Abomey-Calavi est en proie depuis plus d’un mois déjà à d’intermittentes perturbations de l’énergie électrique. Une série de délestages d’environ trente minutes à une heure voire plus, c’est bien le quotidien. Cet état de chose a de grave répercutions sur les activités académiques, administratives et économiques dans cette université.
Plutôt que le délestage, c’est la disponibilité de l’énergie électrique qui surprend nombre de personnes dans certaines zones de l’Université d’Abomey-Calavi ces derniers jours. Plusieurs interruptions dans la fourniture de l’énergie chaque jour, c’est ceux à quoi est réduit l’Université d’Abomey-Calavi. Point de jour ne passe sans qu’on ne constate de rupture dans la fourniture de l’énergie électrique. Tout en se désolant de cette triste réalité en milieu universitaire depuis quelques temps, Sylvestre Tchomakou, directeur de publication du Journal Le Héraut dresse un bilan assez décevant de ce délestage intempestif à l’Université d’Abomey-Calavi. A l’en croire, cela occasionne des pertes de temps et empêche les organisations qui officie à l’Uac d’atteindre leurs objectifs au moment opportun. Comme lui, Ristitut Hounsa, chef service publicité de Radio Univers fait le même constat. Les coupures illimitées a-t-il fait savoir, « perturbent énormément la station dans ses activités et les cela remet parfois en cause notre crédibilité au près des annonceurs ont parfois de la peine à comprendre et à recevoir chaque fois des excuses ». Le constat est davantage marrant dans les laboratoires où, le phénomène dérange le déroulement des expériences et travaux et par ricochet, le déroulement normal et professionnel du programme académique. C’est du moins la confidence de docteur Gandonou qui rapporte qu’« avec les délestages, le temps qu’on est censé passer au laboratoire, s’avère de plus en plus réduit, alors qu’on le jugeait insuffisant ». En effet, il explique qu’il n’y a toujours pas la patience nécessaire pour faire certaines expériences qui pourtant, participent de la bonne compréhension de certaines notes de cours. C’est dire que le délestage a d’énormes conséquences sur le bon déroulement des activités académiques dans certaines facultés de cette université notamment, celles scientifiques et techniques. Aussi, les commerçants dans les différents centres commerciaux ne sont pas épargnés.
Des manques à gagner
Dans les centres commerciaux de l’université, le délestage dicte également sa loi. Ici, malgré l’usage de groupe électrogène relais par certains, les conséquences se sont pas négligeables. Tenancier de kiosque de photocopie, Sylvain dresse lui aussi d’importants manques à gagner. Pour lui, la situation se présente comme un complot contre les prestataires car, « vous avez bau manquer d’énergie électrique tout le mois, vous devez faire face aux charges de loyer et autres nonobstant le fait que votre travail a été en dents de cire. Contrairement à lui, maman Prince, restauratrice peint quant à elle une situation plus délicate. C’est bien le cas des biens et produits mis au frais qui subisse parfois des décompositions du fait du phénomène de délestage. Tout en tombant d’accord du danger que représentent de tels produits, elle confie « très souvent, nous n’avons pas le choix car, nous avons investi et nous cherchons à rentabilisé. C’est ce qui fait que nous colmatons les brèches en utilisant les produits tant que cela est encore possible ». C’est dire donc que le délestage à l’Université d’Abomey-Calavi pourrait être en dehors des conséquences ordinaires sur la vie économique, à la base de graves troubles de santé. Et pourtant, c’est un lieu du savoir où les bonnes manières sont censées être cultivées. S’il est vrai que la disponibilité a plein temps de l’énergie et la lutte contre le délestage restent encore un défi important, il faudra réfléchir à doter certains centre comme l’université de groupe relais vu la tâche qu’elle abat pour la formation de l’élite. Qu’est-ce qui l’empêche elle-même de réfléchir à une alternative au phénomène ou de développer celle en expérimentation afin d’être définitivement à l’abri d’un phénomène qui n’a que conséquences fâcheuses.
Bidossessi WANOU
48 Nombre total de vues, 4 Nombre de vues aujourd'hui