La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) s’illustre une nouvelle fois sur la scène financière africaine en étant nominée pour le prestigieux prix « Deal of the Year – Equity » aux African Banker Awards. Un nouveau sacre en reconnaissance à la gestion du Président Serge Ekue
B.W.
Cette nomination de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) au « Deal of the Year–Equity »couronne l’émission de la première obligation hybride jamais réalisée par une banque multilatérale de développement (BMD) dans le monde. Cette obligation, axée sur le développement durable, est destinée à financer des projets verts et/ou sociaux conformément à un cadre défini avec les investisseurs. L’émission s’inscrit dans le cadre de l’ambitieux projet Peninsula, visant à renforcer le capital de la BOAD à hauteur de 1,5 milliard USD. La première tranche, d’un montant de 100 millions USD, a été souscrite par un investisseur unique, la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Ce montant représente le début d’un programme d’obligations à placement privé totalisant 600 millions USD, prévu pour être clôturé d’ici la fin du Plan Djoliba. L’opération a nécessité une structuration complexe et une collaboration étroite avec les agences de notation pour maximiser l’équivalence en fonds propres du titre émis. Cette initiative permet d’augmenter les ratios de fonds propres de la BOAD, contribuant à améliorer et maintenir sa notation. L’injection de capitaux frais accroît immédiatement la capacité d’endettement de la Banque, lui offrant ainsi une plus grande marge de manœuvre pour financer le développement économique de la zone UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine). Grâce à ces nouveaux fonds, la BOAD peut soutenir des projets écologiques et sociaux dans la région, participant activement à la transition écologique et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales. En tant que bras financier de ses États membres, la BOAD devait trouver une solution pour renforcer son capital de réserve afin d’absorber d’éventuels chocs économiques, qu’ils soient exogènes ou endogènes. Cette obligation hybride constitue un filet de sécurité face aux crises récentes, comme la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, en renforçant la résilience financière de la BOAD. Cette opération innovante change la donne en permettant à la Banque d’augmenter ses fonds propres sans nécessiter l’entrée de nouveaux actionnaires, et en évitant le long processus des augmentations de capital classiques. La rapidité d’exécution de cette émission ouvre une nouvelle ère de solutions de financement pour les banques multilatérales de développement. La première émission d’obligation hybride de la BOAD marque une avancée significative dans le domaine du financement innovant et positionne la Banque comme un acteur clé dans le soutien au développement durable en Afrique de l’Ouest.