Dans une interview accordée aux médias, le ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni a souligné la bonne santé économique du Bénin. Les perspectives sont heureuses également en 2023 avec une croissance projetée à 6,5% en dépit des contingences qui ne cessent de s’enchaîner.
Bidossessi WANOU
Après les embellies enregistrées au plan économique en 2022, le Bénin maintient le cap. Selon les instances de notation, la Banque Mondiale, le Fonds monétaire internationale et autres services, l’économie béninoise tient le pari. Au terme d’une récente mission au Bénin, le FMI n’a pas caché sa satisfaction quant aux remarquables efforts du Bénin. « Le FMI a récemment évalué l’état de santé de notre économie et scruté nos perspectives macroéconomiques à court terme. Il en ressortait que notre économie se porte bien et se solidifie », a indiqué le ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances, Romuald Wadagni. En s’inscrivant dans la poursuite des efforts, « Notre croissance économique pour 2023 est projetée à 6,5% dans un contexte marqué par une incertitude mondiale accrue et un risque de récession globale. Ceci symbolise bien combien nos fondamentaux macroéconomiques sont de plus en plus solides », a poursuivi le ministre d’Etat. Sachant que la question de l’endettement s’avère une préoccupation majeure qui ne cesse de défrayer souvent la chronique dans les pays africains surtout, le ministre s’est voulu rassurant sur la situation du Bénin. Il s’est appuyé sur une série d’éléments d’appréciation pour expliquer que la gestion de la dette au Bénin est saine et efficace et le Bénin ne court aucun risque sur le service de la dette. « Nous avons adopté une approche proactive de la dette avec un accent mis sur la transparence en publiant régulièrement les informations de son évolution sur nos canaux réservés », a insisté le ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances. En témoigne quelques traits caractéristiques qu’a mis en exergue le Ministre d’Etat. Contre un seuil communautaire d’endettement de 70% du PIB, la référence dans l’UEMOA, « Pour 2022, notre taux d’endettement s’affiche dans un voisinage de 50%, pour une moyenne de l’UEMOA autour de 60% du PIB. En d’autres termes, nous avons une marge d’endettement permettant à notre pays d’assurer un bon monitoring de l’évolution de la dette publique et de disposer d’un espace d’endettement pour le financement des projets structurants de développement », a-t-il expliqué. Adepte de meilleures pratiques qui ne cessent de le porter au-devant de la scène du meilleur gestionnaire du continent, Romuald Wadagni précise que l’examen régulier de la soutenabilité de la dette du Bénin est partie intégrante du Programme signé par le Bénin avec le FMI. Le Bénin qui a décroché il y a quelques années, le prix de la transparence dans la gestion de la dette reste dans l’ouverture. Depuis 2016, la politique d’endettement est très structurée et le Bénin est souvent au bon rendez-vous au bon moment, profitant ainsi des meilleures offres. Face aux discours alarmants sur l’endettement, « tous les pays s’endettent y compris les plus développés qui ont déjà tout construit », a confié le ministre d’Etat, ministre des finances selon qui, lorsque la dette est contractée dans les meilleures conditions de taux et de maturité et qu’elle crée de la croissance robuste, elle remplit largement les conditions de sa soutenabilité. Et, « c’est le cas pour le Bénin, il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir », à en croire Romuald Wadagni. Strict dans le respect de ses engagements, il a confié que le Bénin respecte l’intégralité de ses échéances de remboursements vis-à-vis de l’ensemble de ses créanciers nationaux et internationaux dont les échéances sur la dette commerciale internationale et les Eurobonds. Mieux, le pays n’attend toujours pas l’échéance et en a donné la preuve avec des remboursements anticipés de créances qui portaient sur plusieurs milliards FCFA. C’est entre autres, l’un des critères phares que les agences de notations financières suivent ainsi que le FMI à travers, « pas d’arriérés de dette ». Et en agissant suivant ce principe, le Bénin améliore continuellement sa renommée auprès des agences de notations, ce qui vient conforter sa signature partout sur le marché.