Le mardi 18 février 2020, le gouvernement du Président Patrice Talon dans l’optique de faciliter la transhumance transfrontalière entre le Bénin et le Niger, a autorisé l’entrée, sur le territoire béninois, des troupeaux nigériens à travers trois (03) couloirs. Cette décision est le fruit de la rencontre entre des ministres béninois et le ministre nigérien de l’agriculture et de l’élevage.
Sylvestre TCHOMAKOU
Pendant deux mois, soit 60 jours, les troupeaux nigériens sont autorisés à aller en pâturage au Bénin. Intervenant après l’arrêté du jeudi 26 décembre 2020 du gouvernement béninois interdisant la transhumance transfrontalière, cette décision est le résultat de la rencontre des ministres béninois, Gaston Dossouhoui, Didier Tonato (du cadre de vie et développement durable) et Sacca Lafia (de l’intérieur et de la sécurité publique) avec une délégation de l’Etat du Niger conduite par Albadé Abouba. A en croire le ministre de l’agriculture du Bénin, Gaston Dossouhoui, rapporté par le media web « Banouto », cette décision est provisoire. « Il y a trois portes d’entrée exclusivement et rigoureusement. La première porte d’entrée, Monsey, la seconde porte d’entrée, c’est Kompa. Ces deux portes sont dans Karimama. La troisième porte, unique à Malanville, c’est le pont de Malanville », explique-t-il.. En ce qui concerne les autres pays voisins, il n’a pas manqué de saisir l’occasion pour préciser qu’aucune entrée ou sortie de troupeaux vers les communes transfrontalières du Nigéria n’est permise par le Bénin. Conscient de l’avantage de l’ouverture des couloirs béninois aux troupeaux nigériens, le ministre de l’agriculture et de l’élevage du Niger a quant à lui fait la promesse de faire respecter les clauses de cet accord entre les deux pays. « Je partage entièrement votre vision et votre approche. Le seul corridor dans la sous-région qui présente des garanties de sécurité, c’est celui du Bénin », a clamé Albadé Abouba. A ses dires, les troupeaux nigériens ne pouvant pas aller au Burkina et moins encore au Nigéria, ils sont tenus de travailler avec le Bénin pour que les aspects sécuritaires soient véritablement pris en charge. L’accord ainsi conclu, en cas de retard, les éleveurs du Niger auront 10 jours de plus pour quitter le territoire béninois.