Le projet-phare de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relatif à la création d’un marché énergétique pour la région avance à grand pas pour s’achever d’ici juin 2018. Dans une publicationle groupe Ecobank a annoncé que les membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en collaboration avec les Partenaires techniques et financiers (PTF) du système d’Echanges d’énergie électrique ouest-africaine (EEEOA) travaillent actuellement à la formalisation du cadre de création d’un marché énergétique pour la région.
« Faire de l’énergie des réseaux électriques nationaux la solution durable à la crise énergétique qui frappe durement les Etats de la Cedeao », est l’objectif que se sont fixés les membres du système d’Echanges, d’énergie électrique ouest africaine (EEEOA).Le marché électrique régional sera une réalité d’ici juin 2018 au vu del’état d’avancement de la mise en œuvre et du suivi de l’exécution. Ce cadre commercial du marché électrique régional intégrera le Pool énergétique ouest africain, ainsi que l’Autorité de régulation régional du secteur de l’électricité de la CEDEAO.Il remplacera l’ensemble des accords bilatéraux d’échange d’électricité déjà existant, tout en mettant en place un mécanisme régissant la mise en œuvre des projets électriques transfrontaliers.Les projets prioritaires actuels du système sont ceux du plan-directeur de développement des moyens de production, de transport de l’énergie électrique de la CEDEAO. C’est-à-dire, l’ensemble des infrastructures qui vont permettre d’interconnecter tous les 14 pays-membres de la Communauté et aussi de développer des sources de production que sont entre autres, les barrages électriques.Les membres de la CEDEAO sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.Dans la plupart des pays, l’électricité qui est un facteur essentiel pour le développement économique et social, est une denrée rare caractérisée par sa mauvaise qualité et parfois sa cherté. Une situation qui est principalement due à l’insuffisance de ressources financières pour entreprendre les investissements conséquents, à même de satisfaire la forte demande. Il faut dire que les Etats-membres de la CEDEAO, les Partenaires techniques et financiers du système d’EEEOA et les acteurs du monde de l’électricité, se sont enfin engagés à lutter pour un secteur de l’énergie plus fiable.D’ici à là, les échanges d’électricité entre les pays membres seront limités à ceux déjà existants. Les pays devront en outre, harmoniser le voltage de leurs lignes de transmission ; les lignes de 225 kV et 330 kV étant les plus utilisées actuellement, ou installer des transformateurs pour régler cette différence de voltage. Les différences entre les tarifs électriques seront l’un des problèmes à régler par les parties prenantes afin de parvenir à un marché uniformisé.Cet instrumentva permettre à tous les pays de commercer l’électricité à toutes les sociétés et de partager les ressources en énergie électrique qui sont abondantes dans certains pays et déficitaires dans d’autres.
Félicienne HOUESSOU