C’est un lieu d’échange commercial construit depuis plus de six ans qui est laissé pour compte. Il s’agit du marché Okédama. Situé dans le premier arrondissement de la ville de Parakou, le marché n’est visiblement pas animé par les habitants depuis sa construction. Une situation étonnante, vu le trafic des personnes et des biens qui s’y opère, et dont les raisons divergent.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (Correspondant de Parakou)
Les échanges commerciaux au marché Okédama sont décidément à la traîne. Sur les lieux, on peut remarquer une grande insuffisance d’étalages. A cette situation, certains évoquent des raisons spirituelles. Il se dit dans l’opinion que la première personne à s’installer dans le marché perdrait sa vie. C’est que nous ont confié deux femmes rencontrées dans le quartier. « Nous avons peur parce que nous ne voulons pas mourir », ont-elles affirmé.
D’autres de leur côté, évoquent plutôt le manque de moyens pour trouver une place dans le marché et démarrer leur commerce. Le chef quartier, Abdoulaye ISSA, réfute la thèse selon laquelle le premier à s’installer dans le marché perdrait sa vie. Pour lui, ces raisons sont infondées et c’est de la responsabilité de la population si la situation est ainsi.
« Les populations demandent à la Mairie de construire des hangars avant qu’elles ne viennent animer dans le marché. Pourtant d’autres personnes ont déjà payé les frais de droit de place qui s’élèvent à 50 milles Francs au bord du marché et 20 milles Franc à l’intérieur et ont même construit des paillotes », a-t-il affirmé dans un premier temps.
Dans un second temps, Abdoulaye ISSA rassure les populations encore réticentes et les invite par la même occasion à venir s’installer pour le développement du quartier. « Dès que les populations seront prêtes et viendront s’installer pour vendre, j’inviterai les pasteurs, les Imams et même le Roi de la ville. Je l’ai déjà informé, il a dit si nous sommes prêts, il est prêt ; par la grâce de Dieu, il n’y aura aucun problème », rassure le chef quartier de Okédama.