La crise sanitaire mondiale causée par la pandémie de Covid-19 les a sévèrement affectées. Si les unes ont survécu, les autres ont purement et simplement disparu de la circulation. Pendant que les survivantes étaient dans le processus de panser leurs plaies, la guerre russo-ukrainienne est venue les enfoncer dans le trou. Peut-être que si elles étaient largement soutenues, les PME ne seraient pas « entre la vie et la mort ».
Alors qu’elles génèrent jusqu’à 70% de l’emploi et du Produit intérieur brut (PIB) mondial, 67% des PME luttent pour leur survie, selon une étude récente du Forum économique mondial (WEF).
« Les PME sont l’épine dorsale des économies de nombreux pays et nous devons travailler ensemble pour assurer leur succès. Bien qu’elles soient capables d’effectuer elles-mêmes une grande partie du travail nécessaire, il est également nécessaire que l’écosystème et l’environnement politique les soutiennent », lancent d’emblée deux experts du WEF, dans une analyse publiée en décembre.
« Des stratégies numériques intelligentes, de durabilité et de gestion des talents peuvent favoriser la préparation future des PME », suggèrent Olivier Woeffray et Olivier M. Schwab.
Bases solides d’avenir
Selon ces deux spécialistes du secteur, des stratégies intelligentes sont des vecteurs capables de fonder des bases solides pour l’avenir des PME.
Ceci comprend trois capacités de base. Olivier Woeffray et Olivier M. Schwab expliquent :
« Croissance à long terme : la capacité à générer une solidité financière durable grâce à des modèles commerciaux, des produits et/ou des services innovants.
Impact sociétal : capacité non seulement à traiter les externalités potentielles positives et négatives, mais, plus important encore, à ce que tout résultat commercial affecte la société de manière positive et conformément aux objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance ».
« Capacité d’adaptation : capacité à développer des niveaux élevés de résilience et d’agilité, permettant à l’entreprise de rebondir dans les moments difficiles et d’identifier et de saisir les opportunités qui se présentent, et de créer des perturbations dans les modèles économiques de demain.
Cela leur permettra non seulement de prospérer, mais aussi de façonner avec succès la nature de la croissance, de l’innovation et de la durabilité de nos économies mondiales, régionales et locales ».
Enfin, poursuivent-ils, intégrer la préparation future dans la stratégie d’entreprise. « Pour en assurer l’impact, le renforcement des capacités de préparation future ne doit pas être développé comme des initiatives ad hoc, mais plutôt intégré dans les stratégies clés d’entreprise et les processus décisionnels – idéalement dès le début afin qu’il fasse partie des éléments fondamentaux de l’entreprise ».
« Compte tenu du contexte actuel, nous avons constaté que l’accent mis sur la capacité d’adaptation – résilience et agilité – peut être particulièrement pertinent pour un changement radical dans la préparation future des petites entreprises, en particulier dans des environnements volatils et incertains », affirment-ils.