Les activités la banque agricole au Burkina-Faso ont démarré officiellement. C’est le président burkinabé, Roch Kaboré qui a lancé les travaux le vendredi 29 mars 2019. Mais au Bénin, l’institution bancaire agricole pour financer les jeunes traine les pas.
Abdul Wahab ADO
Plus de soucis pour les jeunes burkinabés de trouver de financement pour leurs projets du secteur agricole. Le lancement officiel des activités de la première Banque agricole du Faso (BADF) s’est déroulé le vendredi 29 mars dernier à Ouagadougou par le président Roch Kaboré. L’objectif de l’instauration de la banque agricole du Burkina-Faso, avec un capital de départ de 14 milliards du FCFA, est de relever le défi d’accès au crédit du secteur rural qui regroupe près de 80% de la population et contribue à plus de 30% du Produit intérieur brut (PIB) du Burkina. En effet, la BADF est un projet phare du gouvernement burkinabé et contenu dans le Plan national de développement économique et social (PNDES). La BADF vise à apporter une solution aux problèmes d’accès au crédit des acteurs du monde rural, a expliqué le ministre burkinabé de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, qui a tenu à saluer «la volonté affichée du président du Faso de créer un modèle économique nouveau, en mettant le monde rural au cœur des politiques publiques». A cette occasion, le président Roch Kaboré a fait savoir que «la banque doit être un instrument important pour permettre à nos paysans, aux éleveurs […] de pouvoir avoir des financements pour, non seulement s’équiper, mais également développer leurs activités». Il a souhaité que la naissance de cette banque participe à augmenter le taux de bancarisation, surtout en milieu rural, rappelant que cette banque est une sollicitation du monde rural dans sa volonté de faire recours aux institutions financières pour le développement des activités agricoles. C’est d’ailleurs pourquoi, a expliqué le chef de l’Etat, «les acteurs du monde rural participent au capital et disposent de représentants au sein du conseil d’administration pour orienter les financements de la banque en leur faveur». Par ailleurs, les défis de la Banque agricole du Faso sont énormes. Les jeunes du secteur agricole burkinabés ont l’accès facile aux crédits pour leurs projets. En effet, la BADF est dotée d’un capital de 14,2 milliards FCFA. Elle a obtenu son agrément auprès de la Commission bancaire (COBAC), depuis le 14 mars 2018. Son actionnariat est constitué de 70 personnes physiques, 3 sociétés d’Etat, 8 sociétés privées et 13 organisations paysannes. Bien qu’elle soit une banque universelle, sa vocation principale est d’offrir des solutions aux problèmes d’accès aux crédits des acteurs du monde rural. Dans ce cadre, la BADF a ainsi pour objectif de réaliser toutes opérations de banque, de nature à promouvoir le développement du monde rural notamment en matière de production agricole, animale, forestière, et en matière de pêche, d’artisanat, d’habitat, d’infrastructures, de transport, d’agro-industrie et de commercialisation de produits. C’est une aubaine pour les jeunes entrepreneurs du Burkina. La Banque agricole du Faso ambitionne également de fournir à sa clientèle cible que sont les acteurs du monde rural, ceux de la chaîne de valeur, et les promoteurs des autres secteurs de l’économie, une large gamme de services financiers adaptés à ses besoins.
Le Bénin traine les pas pour sa Banque agricole
Si la Banque agricole du Faso entre dans sa phase active, pour le bonheur des jeunes agronomes, au Bénin, le démarrage des travaux n’est pas encore programmé. Et les jeunes béninois attendent le démarrage des travaux de la Banque agricole depuis qu’elle est annoncée. Ce projet bien qu’important pour booster le développement du secteur agricole béninois, piétine. Le démarrage des travaux de la Banque agricole du Bénin sera un ouf de soulagement pour les jeunes entrepreneurs du secteur agricole pour obtenir du financement de leurs projets. Les jeunes constituent une part non négligeable à la contribution du PIB béninois dans le domaine agricole.