A l’unanimité, les députés ont voté le projet de loi portant résilience des zones côtières en Afrique de l’ouest. Près de 20 milliards de francs Cfa ont été mobilisés pour lutter contre l’avancée de la mer en Afrique de l’ouest.
C’est le député Agbodranfore qui a donné de la voix pour féliciter le gouvernement dans sa clairvoyance. Pour lui, il s’agit de mérite car il n’est pas facile de rechercher du financement pour lutter contre l’avancée de la mer. Il a particulièrement accentué son argumentation sur le Littoral qui constitue une zone précieuse où les mobilisations de fonds sont nécessaires pour arrêter le phénomène. Le député Benoît Dègla a abondé dans le même sens en félicitant le gouvernement et la commission des finances qui ont travaillé dur pour que le projet trouve son aboutissement. Il s’est sérieusement penché sur les dispositions prises par l’exécutif pour sauver les populations qui se trouvent tout le long du Littoral. Il a déclaré que c’est une source de richesse que d’assurer la durabilité des sols concernés. Il est revenu sur l’écosystème qui est en train de perdre de son existence dans cette zone côtière. Voyant l’importance des travaux, il s’est dit heureux des emplois qu’ils vont générer durant la période concernée. Il a souhaité que cela se fasse dans la transparence. Quant à Ahonounkoun, il a cité les populations d’Avlo, d’Avlékété et de Djègbadji qui vont être soulagées par les travaux qui commenceront dans quelques mois. Il a souhaité que les travaux commencent tôt pour ne pas laisser le sol s’engloutir totalement. Il s’est dit heureux de voir que les 34 milliards de francs Cfa déboursés par le gouvernement fassent leurs preuves sur le terrain. Le député Houdégbé s’est aussi félicité du choix du gouvernement et a voulu que l’on travaille sur l’ensemble des zones côtières pour renforcer les travaux et aussi soulager les populations. Même préoccupation pour le député Nouréni Atchadé qui, malgré son appartenance à la minorité parlementaire, a reconnu que c’est un projet qui concerne l’ensemble du pays. Il a dénoncé les choix faits auparavant. Il s’est indigné de voir les matériaux importés de la Norvège alors qu’on pouvait en trouver au Bénin. Le ministre du cadre de vie est intervenu dans le débat et a mis l’accent sur le troisième point critique du projet de lutte contre l’érosion côtière en république du Bénin. Ce troisième projet, a-t-il dit, permettra de traiter le problème au niveau régional. Il permet de boucler la boucle. Il est revenu sur les emplois générés et a déclaré que 8 000 en sont concernés.
De nouveaux actes de naissance
Les députés ont voté à l’unanimité la proposition de loi portant enregistrement à titre dérogatoire à l’état civil. Pour les initiateurs de cette proposition de loi, il s’agit de faire bénéficier à plusieurs Béninois qui n’ont pas des actes de naissance. Le président Mathurin Coffi Nago a renchéri le débat en déclarant que c’est un vide important que l’on cherche à combler. Il est revenu sur le cas de milliers d’enfants inscrits au primaire qui n’ont pas d’actes de naissance. Pour le ministre de la justice, c’est une loi qui vient réparer une injustice. Le gouvernement, a-t-il dit, s’associe pleinement à cette nouvelle loi pour aider les concitoyens à disposer de leurs actes de naissance.
Levée d’immunité de deux députés
A travers une correspondance envoyée au parlement, le procureur de la république demande la levée de l’immunité parlementaire de deux députés. Il s’agit de l’ancien ministre de l’intérieur Simplice Codjo qui, selon la correspondance, a détourné plus de 200 millions de francs Cfa. C’était des fonds destinés à la police nationale dans le cadre de la surveillance par la police des élections législatives et communales en république du Bénin. La seconde levée d’immunité parlementaire concerne le député Garba Yaya qui occupait la fonction de directeur du recrutement au ministère de la fonction publique lors des faits. Il aurait favorisé des candidats qui n’étaient pas admis au recrutement à la fonction publique. Selon la correspondance transmise à l’Assemblée nationale par le procureur, l’intéressé aurait lui-même reconnu les faits et avait présenté des excuses. Ces deux levées d’immunité parlementaire portent à quatre les députés poursuivis pour corruption, enrichissement illicite et abus de confiance. Ils sont tous du camp de la minorité parlementaire.
Raoul Gandaho (Correspondant régional Ouémé/Plateau)