Le régime du président Patrice Talon a bouclé depuis avril 2021 un quinquennat à la tête de l’Etat béninois. Dès son entrée en fonction, il a fait du secteur de l’énergie l’une de ses priorités inscrites au Programme d’action du gouvernement (PAG). Cinq ans après, les résultats attestent de la transformation, du rêve en réalité, pour l’atteinte de l’autonomisation énergétique du Bénin.
Le rêve de l’autonomie énergétique du Bénin se concrétise sous le régime de la rupture. Le président Patrice Talon avait clairement affiché son ambition de finir avec les délestages. L’exécution de cette tâche conduisait à faire renaître le secteur de l’énergie au Bénin et d’y bâtir un système énergétique robuste, fiable, viable et durable. En effet, selon le Directeur de cabinet du ministre de l’énergie, Raoul Armand Dakéhoun, le droit à l’énergie se positionne aujourd’hui comme un droit indissociable des autres droits fondamentaux de la personne humaine. Il justifie que l’énergie est aujourd’hui au cœur de tout processus de développement et en constitue le socle. L’énergie est devenue un produit indispensable à la vie moderne.La situation énergétique du Bénin avant 2016 était des plus désastreuses dans la sous-région ouest-africaine. Elle était marquée par des délestages de longues durées et dont les conséquences affectaient sérieusement les différents maillons économiques. Il fallait engager des actions hardies pour inverser la tendance. Selon le même Directeur de cabinet du ministre de l’énergie, ces actions ont permis de retrouver une plus grande indépendance énergétique, de réhabiliter, de moderniser et de renforcer le réseau électrique, de développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, d’augmenter significativement le taux d’accès à l’électricité et de rendre ainsi disponible aux concitoyens l’électricité en quantité suffisante, en qualité et aux coûts les plus bas possibles. Avant d’en arriver à la consommation de l’énergie électrique dans les ménages, les politiques publiques ont permis de mettre en œuvre des stratégies dans trois domaines fondamentaux que sont : la production de l’électricité, le transport et la distribution de l’énergie électrique enfin l’électrification rurale et la maîtrise de l’énergie.
Transformation de l’état des lieux décadent
Dans ce domaine, il a été envisagé plusieurs actions dont la réhabilitation des centrales thermiques Wartsila de la SBEE pour une capacité de 30 MW, celle de la Turbine à Gaz de la CEB d’une puissance de 23 MW et l’achèvement de la construction de la centrale thermique dual fuel de 127 MW de Maria Gléta inaugurée le 29 août 2019. Ces actions ont permis de disposer désormais d’une capacité propre de production d’environ 180 MW contre une production initiale nulle en 2016. Le lancement d’un appel d’offres pour la construction à Maria Gléta d’une nouvelle centrale thermique de 120 MW extensible en cycle combiné à 140 MW permettra de disposer à moyen terme d’une capacité thermique opérationnelle d’au moins 320 MW. Le Gouvernement a, par ailleurs, engagé des discussions relatives au projet de construction en mode BOOT par un producteur indépendant (GENESIS Energy), d’une centrale thermique de 25 MW, extensible en cycle combiné à 40 MW à Maria Gléta. Les contrats de fourniture d’électricité avec la VRA (Ghana) et PARAS ENERGY (Nigéria) viennent compléter la capacité de production propre pour assurer voire garantir une fourniture continue d’électricité aux populations. Il est mis fin depuis 2019 à la location de 180 MW de centrales thermiques mobilisées depuis octobre 2016. Pour garantir l’alimentation en gaz de ces centrales thermiques, le Groupe Total, deuxième compagnie mondiale en gaz naturel liquéfié, a été sélectionné au terme d’une procédure d’appel d’offres international pour la construction dans le cadre d’un partenariat public-privé, d’une unité flottante de stockage et de regazéification (UFSR). En ce qui concerne les projets d’aménagement hydroélectriques multifonctions (électricité, irrigation et gestion des inondations par la régulation des hauteurs d’eau pendant les périodes de crue) de Dogo bis (128 MW), de Vossa (60 MW) et de Bétérou (20 MW) sur le fleuve Ouémé, le processus d’appel d’offres suit son cours en vue de leur réalisation en mode BOOT. S’agissant des projets de construction de centrales solaires photovoltaïques à raccorder au réseau de la SBEE, la sélection des entreprises devant exécuter les travaux a été effectuée aussi bien pour celui de 50 MW à réaliser par des producteurs indépendants sur quatre sites (Bohicon, Parakou, Djougou et Natitingou), que pour celui de 25 MW à réaliser en EPC à Illoulofin (commune de Pobè) pour lequel les travaux sont à 60% de taux de réalisation à la date du 30 novembre 2021.
Les efforts dans le transport et la distribution de l’énergie électrique
Des avancées significatives ont été enregistrées en matière de transport et de distribution de l’énergie électrique après 2016. Ainsi, le gouvernement a procédé à la construction des lignes d’interconnexions électriques 161 kV et 63 kV Sakété/Porto-Novo qui permettent de sécuriser l’alimentation en énergie électrique de la ville de Porto-Novo. Par ailleurs, le gouvernement a permis la construction de la ligne d’interconnexion électrique 161 kV Onigbolo-Parakou longue de 260 km qui permet désormais d’alimenter directement le nord du pays en énergie électrique sans la faire transiter d’abord par le territoire togolais comme ce fut longtemps le cas. La construction de la ligne d’interconnexion électrique 161 kV Parakou-Bembèrèkè-Kandi-Malanville longue d’environ 305 km avec les postes associés modernes et numérisés a été actée. Le gouvernement a ordonné la poursuite de la construction de la ligne de renforcement dorsale sud Ghana-Togo-Bénin en 330 kV ; la poursuite des études pour le renforcement de la ligne 330 kV Ikédja-Sakété ; la poursuite des actions préparatoires au démarrage de l’exécution des travaux du projet d’interconnexion dorsale nord 330 kV Nigéria-Bénin-Niger-Burkina, du projet d’interconnexion 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong et de certaines composantes prioritaires du Projet d’Accès Durable et Sécurisé du Bénin à l’Energie Electrique (PADSBEE). En outre le régime de la rupture a ordonné la mise en œuvre par la SBEE, avec l’appui de divers partenaires Techniques et Financiers (AFD, UE, BM, BAD, MCA-Bénin II, etc.) de plusieurs projets de modernisation, de restructuration, de renforcement, de densification et d’extension des réseaux électriques dans différentes communes du Bénin.
Une attention pour l’électrification rurale et la maîtrise de l’énergie
Les progrès enregistrés ont porté sur l’achèvement en cours des travaux de construction de réseaux électriques dans 17 localités rurales sur financement du Budget National et la mise en service en cours de 64 microcentrales solaires photovoltaïques construites dans diverses localités. Les progrès ont porté aussi sur la réalisation de divers ouvrages d’électrification rurale par raccordement au réseau et en hors réseau sur financement du Fonds d’Electrification Rurale et de la Facilité d’Energie Propre Hors Réseau du MCA-Bénin II. Les travaux effectués en amont ont permis d’envisager le démarrage imminent du projet d’électrification de 209 localités rurales (sur financement de la BAD), du projet d’électrification de 100 localités rurales (sur financement de la BIDC) et du projet d’électrification par système solaire photovoltaïque de 750 infrastructures socio communautaires dans les zones rurales du Bénin. De même, la construction de mini-centrales solaires photovoltaïques et l’installation de lampadaires solaires photovoltaïques au profit de diverses localités avec l’appui du PNUD et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) se concrétisent au fil des jours. Mais les innovations portent d’une part sur la construction de 153 bio-digesteurs domestiques pour l’accès des ménages ruraux à l’énergie de cuisson ; et d’autre part sur la mise en œuvre de diverses actions de maîtrise d’énergie (audits énergétiques de bâtiments administratifs) et de promotion de l’efficacité énergétique par l’installation de lampes d’éclairage public de basses consommations (8000 lampes d’éclairage public en cours de pose à Cotonou, Porto-Novo, Parakou et Natitingou).
Un nouveau cadre juridique et institutionnel
Le cadre juridique et institutionnel du secteur de l’énergie électrique a été revisité en vue d’assurer une bonne gouvernance, de garantir l’équilibre financier du secteur et la durabilité des investissements, ainsi que d’assurer le développement des énergies renouvelables et celui de l’électrification hors réseau, la moisson a été aussi abondante. On note en effet : l’adoption du Plan Directeur du secteur de l’électricité à l’horizon 2035 ; l’adoption de la politique nationale pour l’électrification hors réseau ; l’adoption du Plan Directeur pour l’électrification hors réseau ; la prise du décret portant réglementation de l’électrification hors réseau en République du Bénin ; la promulgation de la loi portant code de l’électricité en République du Bénin; l’adoption par le sommet des Chefs d’Etat du Bénin et du Togo d’une décision relative au changement de l’objet social de la CEB et à sa mise en gestion déléguée ; la mise en œuvre d’une nouvelle révision de l’accord international portant code bénino-togolais de l’électricité; l’adoption d’un décret fixant les normes minimales de performance énergétique au Bénin dans le cadre de la maîtrise de l’Energie; l’apurement des dettes et créances Etat/SBEE; la signature d’un nouveau contrat plan (2020-2023) entre l’Etat et la SBEE; la mise en place d’un nouveau Conseil d’Administration à la SBEE; la généralisation des compteurs à prépaiement et la mise en place d’un mécanisme de paiement régulier et par anticipation des consommations d’énergie électrique de l’administration publique et des collectivités territoriales; la dissolution et liquidation de l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables (ANADER); l’approbation d’une étude et d’un plan tarifaires de l’électricité; l’adoption du plan tarifaire de vente de l’électricité de la SBEE pour les périodes 2020 et 2021; l’adoption du règlement de service de la SBEE; la mise en œuvre de la gestion déléguée de la SBEE à travers la signature d’un contrat de gestion déléguée avec Manitoba Hydro International; l’adoption du Document de Politique Nationale de Développement des Energies Renouvelables (PONADER) et celle en cours du document de Politique Nationale de Maîtrise de l’Energie (PONAME); la création de la Société Béninoise de Production d’Electricité.
La thérapie du PEDER de la SBEE
Le Projet d’Extension et de Densification Electrique des Réseaux (PEDER) de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE) a été initié par la Direction des Etudes et du Développement afin de satisfaire les populations des différentes localités en énergie électrique et d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie dans les milieux urbains et péri-urbains. Il fait suite à un diagnostic qui montre que le secteur de l’énergie est un enjeu majeur pour le Bénin. Avec 41,6% de taux d’accès à l’électricité au niveau national, le Bénin affiche un taux inférieur à la moyenne des pays d’Afrique sub-saharienne 42,8% en 2016 selon la Banque Mondiale. Les statistiques nationales, quant à elles, révèlent que le taux est de 62% en milieu urbain contre 8% en milieu rural. L’électricité reste donc inaccessible à une large partie de la population béninoise, surtout dans les zones péri-urbaines et rurales. Le faible niveau d’investissement dans les infrastructures de distribution électrique a eu pour conséquence d’une part, un faible taux d’électrification et d’autre part une diminution de la qualité du service électrique. Ce déficit énergétique et la faible qualité de service limitent l’émergence d’activités productives et par ricochet le développement économique du pays. Le projet PEDER s’inscrit dans le Programme d’Actions du Gouvernement du Bénin dont le développement du secteur de l’énergie est un axe prioritaire avec pour objectif le renforcement du système énergétique afin de le rendre largement autonome, compétitif et capable de fournir de l’électricité fiable et de qualité aux unités de production et aux populations béninoises. A cet effet, la SBEE a cherché des sources de financement pour réaliser des travaux de construction d’ouvrages électriques devant aboutir à l’alimentation en énergie électrique qui constitue le nœud de développement de toute nation. La SBEE, à travers le Département Etudes a alors mené des études de préfaisabilité visant l’extension et la densification des réseaux électriques (surtout dans les zones où les travaux d’électrification sont partiellement réalisés entrainant ainsi le phénomène communément appelé « toiles d’araignée »). La finalité de cette étude est d’augmenter le taux de desserte en énergie électrique de qualité dans certaines localités urbaines et péri-urbaines.
Description du PEDER
Le projet concerne l’extension et la densification électrique des réseaux HTA et BT de la SBEE dans 48 zones urbaines et péri-urbaines et quelques zones rurales de 07 départements dans 15 communes. D’un coût global de 39 786 415 880 FCFA, il est financé par l’AFD (Prêt : 29 518 065 000 FCFA) et l’UE (Don : 9 268 672 410 FCFA) et une contrepartie béninoise (999 678 468 FCFA). La subvention de l’Union Européenne a financé les études techniques de faisabilité à un montant d’environ 275 813 520 FCFA en 2018 avant la signature de la convention le 24 juillet 2019 et la mise en vigueur de l’accord de crédit. La fin des travaux du projet est prévue pour décembre 2023. Le PEDER est structuré autour de deux composantes. La première est l’assistance technique à la Maîtrise d’Ouvrage. La seconde est relative à l’extension et à la densification des réseaux électriques. Cette dernière composante intègre les travaux d’extension et de densification électrique des réseaux électriques répartis sur 3 lots (lot1 : Zone sud, lot2 : Zone centre, lot3 : Zone nord) de fourniture et travaux extension et densification puis un lot de fourniture et raccordement des kits de branchement. Il est attendu à terme la construction de 109,7 km de lignes HTA et de 1208, 80 km de lignes BT ; la construction de 130 postes de transformation (dont 05 postes haut de poteau et 125 postes en cabines préfabriquées et ou maçonnées) ; la fourniture de 13.100 lampes d’éclairage public ; la fourniture des pièces de rechange et outillages de maintenance et la réalisation de 30.000 branchements.
Financement du PEDER
Le projet est cofinancé par l’Union Européenne pour un don de 9.268.672.410 FCFA et une subvention complémentaire de 275.813.520 FCFA et l’Agence Française de Développement pour un prêt de 26.238.280.000 FCFA pour le projet et 3.279.785.000 FCFA pour accompagner un autre projet en cours dans le département de l’Atlantique avec une participation de la SBEE pour un montant de 999.678.468 FCFA pour financer le plan d’action de réinstallation et de compensation.
A travers ce projet, un financement complémentaire de 3.279.785.000 a été sollicité et rétrocédé au financement des activités du projet PRERA dans la commune d’Abomey-Calavi en prenant en compte les zones non couvertes par le projet. L’aboutissement de ce projet induira le raccordement d’environ 30.000 foyers et permettra aux populations concernées de bénéficier de la fourniture d’une énergie moderne et fiable, en remplacement des connexions frauduleuses ne répondant pas aux normes de sécurité, et des groupes électrogènes, piles, batteries et autres lampes à pétrole. Ceci permettra aussi d’améliorer le service énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le projet devrait permettre à 150.000 nouvelles personnes d’accéder à l’électricité, à 700.000 autres d’améliorer leur service énergétique, ainsi que la création de plus de 300 emplois. Le projet couvre 49 localités relevant de 15 communes dans sept (07) Départements du Bénin.
Liste des localités concernées par le projet
N° | Localités inscrites au PEDER | Communes | Départements |
1 | Togoudo | Abomey-Calavi |
ATLANTIQUE |
2 | Siligbo | Abomey-Calavi | |
3 | Djissoukpa | Ouidah | |
4 | Ganloncondji | Ouidah | |
5 | Gbéto | Ouidah | |
6 | Kouéhonou | Ouidah | |
7 | Acadjamè-Jardin | Ouidah | |
8 | Pahou-centre | Ouidah | |
9 | Tanzoun | Avrankou |
OUEME |
10 | Sèdjè | Avrankou | |
11 | Djavi/Alladako | Adjarra | |
12 | Drogbo | Adjarra | |
14 | Araromi | Sakété |
PLATEAU |
15 | Dagbao | Sakété | |
16 | Odanyogoun | Sakété | |
17 | Odanrégoun | Sakété | |
18 | Ossoumou | Pobè | |
19 | Talala | Pobè | |
20 | Illoulofin | Pobè | |
21 | Djègbé | Abomey |
ZOU |
22 | Kpatalokoli | Bohicon | |
23 | Manaboé | Bohicon | |
24 | Gnidjazoun | Bohicon | |
25 | Zakpo-Adagamè | Bohicon | |
26 | Amandji | Dassa-Zoumè |
COLLINES |
27 | Ayédèro | Dassa-Zoumè | |
28 | Moumoudji | Dassa-Zoumè | |
29 | Bétou | Dassa-Zoumè | |
30 | Kpékouté | Dassa-Zoumè | |
31 | Ahossèdo | Savalou | |
32 | Kabolé 1 | Glazoué | |
33 | Kabolé 2 | Glazoué | |
34 | Orokoto 1 | Glazoué | |
35 | Orokoto 2 | Glazoué | |
36 | Kingoun | Savè | |
37 | Agbaboué | Savè | |
38 | Adjégounlè | Savè | |
39 | Dakpa | Savé | |
40 | Savé nouveau | Savé | |
41 | Soubroukou Barrage 1 | Djougou |
DONGA |
42 | Soubroukou Barrage 2 | Djougou | |
43 | Baobab | Kandi |
ALIBORI |
44 | Damadi | Kandi | |
45 | Hamdalahi | Kandi | |
46 | Centre-ville | Malanville | |
47 | Galiel | Malanville | |
48 | Tassi-Tédji | Malanville | |
49 | Illoua | Malanville |
Bilan des investissements et perspectives
Sur la période 2016-2020, les ressources mobilisées auprès des Partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre des projets du secteur de l’énergie inscrits au PAG sont évaluées à 655,443 milliards (Rapport état des lieux coopération, 2020) de FCFA dont 57,8% sous forme de prêts et 42,2% de dons. Celles mobilisées sur ressources nationales sont évaluées à 218,656 milliards (source SIGFIP), soit au total 874,099 milliards. Les ressources ainsi mobilisées sont concentrées dans sept (07) domaines à savoir : la production thermique, la production à partir des énergies renouvelables, le transport et la distribution, l’électrification rurale ; électrification hors-réseau, les Réformes et le renforcement des capacités, la gestion rationnelle de la biomasse énergie.
Tableau N°1 : Montant décaissé sur la période 2016-2020 au vu du SIGFIP et de la CAA
Année | Montant décaissé selon SIGFIP et CAA | ||
Ress Ext | BN | Total | |
2016 | 5 733 | 22 024 | 27 757 |
2017 | 3 653 | 21 302 | 24 955 |
2018 | 81 218 | 24 919 | 106 137 |
2019 | 32 657 | 33 184 | 65 841 |
2020 | 8 241 | 21 439 | 29 681 |
Total | 131 502 | 122 869 | 254 371 |
Pourcentage | 52% | 48% | 100% |
Source : DPP, rapports PIP 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
En comparaison aux trois derniers quinquennats, où sur la période de 2002 à 2015, 246 milliards FCFA ont été mobilisés, soit 82 milliards FCFA en moyenne par quinquennat au profit du secteur, cela prouve la détermination du Gouvernement à relever le défi du secteur énergétique. De plus, l’effort du Budget national est sans précédent et est évalué à plus de 182 milliards en comparaison à la moyenne de 36 milliards sur les trois quinquennats antérieurs, preuve que le Gouvernement du président Talon fait de ce secteur une priorité nationale. Durant la période 2016-2020, le montant total des décaissements par le biais du système centralisé (SIGFIP et CAA) des dépenses publiques s’élève à 254,371 milliards de FCFA dont 131,502 milliards sur ressources extérieures et 122,869 milliards sur Budget National soit respectivement 52% et 48%.
Tableau N°2 : Domaine de concentration des montants décaissés sur la période 2016-2020 au vu du SIGFIP et de la CAA
Domaines | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | Total |
Production thermique | 16 328 | 14 814 | 94 150 | 38 768 | 11 159 | 175 219 |
Energie renouvelable | 660 | 1 330 | 1 982 | 2 183 | 766 | 6 921 |
Transport et distribution | 9 406 | 5 438 | 7 878 | 18 084 | 12 640 | 53 448 |
Electrification rurale | 1 363 | 3 315 | 1 967 | 6 807 | 4 396 | 17 848 |
Electrification hors réseau | 0 | |||||
Réforme et renforcement de capacité | 0 | 57 | 160 | 0 | 719 | 936 |
Gestion de la biomasse Energie | 0 | |||||
Total | 27 757 | 24 955 | 106 137 | 65 841 | 29 681 | 254 371 |
Source : DPP, 2021
En comparaison à la période 2002-2015, où 201 milliards ont été décaissés en général dont 103 milliards en particulier sur budget national, cela montre que le Gouvernement de la rupture, en cinq ans, a plus investi dans le secteur de l’énergie que sur les quinze dernières années notamment en prenant appui sur ses ressources propres.