Le Conseil des ministres réuni le mardi 16 septembre 2023 a décidé de la transmission du projet de loi de finances, gestion 2024 à l’Assemblée nationale. En hausse de 5,5% par rapport à celui 2023 en cours, le budget 2024 se chiffre 3.199,274 milliards de FCFA.
Bidossessi WANOU
Pour la gestion 2024, le Bénin entend investir 3.199,274 milliards de FCFA. En effet, le projet de loi de finances pour la gestion 2024 s’équilibre en ressources et en charges à 3.199,274 milliards de FCFA contre 3.033,337 milliards de FCFA. Il en ressort un accroissement de 5,5% comparativement à celui en cours. Ce projet de loi de finances est porté par des orientations visant à accélérer la transformation structurelle de l’économie et à opérer concomitamment, une meilleure répartition des fruits de la croissance. Il prévoit un taux de croissance du PIB de 6,5% en 2024 contre 6,1% attendu à fin décembre 2023, un déficit budgétaire qui s’établirait à 3,7% du PIB contre 4,3% projeté pour la fin de l’année 2023, un taux d’inflation maîtrisé et un niveau d’allocation de ressources aux actions à sensibilité sociale qui atteindrait 41,9% du budget général. Quant aux ressources du budget de l’Etat pour la gestion 2024, elles sont chiffrées à 2.076 milliards de FCFA contre 1.840 milliards de FCFA prévus dans le scénario initial de la loi de finances 2023. Avec un taux de progression d’environ 12,8%, elles sont en augmentation de 236 milliards de FCFA. Par cette ambition budgétaire, le gouvernement réaffirme son engagement à poursuivre la politique de redressement des comptes publics au service de l’équité, de la justice sociale et de l’investissement structurant ainsi que les efforts de résilience de l’économie nationale face aux chocs exogènes et aux effets néfastes des changements climatiques, selon le Communiqué final du Conseil des Ministres. Dans un contexte économique mondial peu favorable, « cette bonne trajectoire des produits de recettes budgétaires, confirme la résilience de l’économie nationale qui s’affermit de plus en plus. Elle résulte principalement des réformes fiscales et non fiscales centrées sur l’élargissement de l’assiette fiscale et la dynamique de consommation puis des investissements massifs dans les secteurs clés de l’économie en cours de réalisation depuis 2016 » a précisé le Conseil des Ministres.