Un sommet de haut niveau dédié à la lutte contre le trafic et la consommation des faux médicaments en Afrique s’est tenu le vendredi 17 et le samedi 18 janvier 2020 à Lomé, au Togo. Cette rencontre de deux jours a été organisée par le gouvernement togolais en partenariat avec la fondation Brazzaville, une organisation indépendante, à but non lucratif basée au Royaume-Uni.
Falco VIGNON
Le président Faure Gnassingbé et plusieurs de ses homologues africains ont fait un autre pas dans la lutte contre le trafic et la consommation des médicaments contrefaits sur le continent. Le trafic de faux médicaments représente un marché parallèle incontrôlable. « Nous savons que le trafic mondial des médicaments représente plus de 200 milliards de dollars par an, beaucoup plus que toutes les drogues réunies », assure Jean-Yves Ollivier de la fondation Brazzaville. Il indique par ailleurs que « ce trafic très lucratif menace la sécurité des États en profitant de plus en plus au financement clandestin des groupes terroristes ». « Ce trafic abject génère d’énormes profits pour les organisations criminelles, dont les terroristes, déstabilisant les pays les plus fragiles et renforçant l’insécurité sur le continent, conclut Jean-Yves Olliver. C’est pourquoi nous sommes fiers de lancer l’Initiative de Lomé », a-t-il confié.
Chaque année, au moins 900 000 africains meurent pour avoir fait confiance à de faux médicaments. Selon l’OMS, ce sont 122 000 enfants africains qui meurent chaque année par l’absorption de faux remèdes anti-malaria. « Dans certains pays africains, on estime que les médicaments falsifiés représentent 30 à 60 % de tous les produits médicaux. Dans les pays où des réglementations fermes ont été mises en œuvre et sont strictement appliquées, ce chiffre s’élève à 1 % », résume la Fondation Brazzaville.