Dirigeants et experts d’institutions de régulation et de supervision régionales et internationales seront tous en conclave les 30 et 31 octobre prochain pour réfléchir sur le développement des entreprises de technologies financières (Fintech). Cette rencontre qui aura lieu au Siège de la Banque Centrale à Dakar est conjointement organisée par la Banque Mondiale et la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Félicienne HOUESSOU
La Conférence internationale sur les entreprises de technologies financières (Fintech) vise à créer un cadre d’échanges et de partage d’expériences en matière de régulation et de supervision des FinTech. Le programme des travaux prévoit des panels de discussions d’experts, modérés par la BCEAO et la Banque Mondiale. Ainsi, les discussions porteront sur les Fintech telles que le blockchain, monnaies virtuelles et les monnaies digitales. Selon un communiqué de la BCEAO, les thèmes qui seront examinés lors de cette manifestation sont entre autres: l’application de la technologie blockchain au secteur financier ; l’évolution du crédit digital; les monnaies virtuelles et les monnaies digitales émises par les banques centrales ; les approches de régulation et de supervision des Fintech.
En effet le Une (ou un) blockchain, ou chaîne de blocs est une technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle. Techniquement, il s’agit d’une base de données distribuée dont les informations sont envoyées par les utilisateurs et, les liens internes à la base sont vérifiés et groupés à intervalles de temps réguliers en blocs, formant ainsi une chaîne. L’ensemble est sécurisé par cryptographie. Par extension, une chaîne de blocs est une base de données distribuée qui gère une liste d’enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage ; c’est donc un registre distribué et sécurisé de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti. En ce qui concerne la monnaie virtuelle, c’est une unité de compte n’ayant pas de statut légal, à ce titre ces monnaies ne sont pas régulées par une Banque centrale et ne sont pas délivrées par des établissements financiers. Ainsi, elles se distinguent de la monnaie électronique qui est une valeur monétaire. À ce titre, la monnaie virtuelle est différente de la monnaie électronique. La monnaie virtuelle avec un flux unidirectionnel peut être achetée avec une devise légale, à un taux de change défini, mais ne peut être reconvertie en monnaie légale.
Cette rencontre réunira des représentants des ministères en charge des Finances des Etats de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), des banques centrales, des autorités de régulation et de supervision, des associations professionnelles des institutions de banque et de microfinance, de l’Alliance pour l’Inclusion Financière (AFI) et des Fintech. Prendront également part à cet événement inédit dans la sous-région, des dirigeants et experts d’institutions de régulation et de supervision régionales et internationales tels que le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), la COBAC, la Bank Al-Maghrib, la Banque Centrale d’Egypte, la BOAD et la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). De plus les Gouverneurs des banques centrales de la Mauritanie, de la Guinée, du Ghana, de la Sierra Leone et des Etats de l’Afrique Centrale participeront à la conférence comme invités de marque.