Réunis à Ouagadougou, le 29 novembre 2024, les ministres en charge de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur des pays membres de l’UEMOA ont validé des mesures pour l’harmonisation du Baccalauréat dans l’espace communautaire. L’objectif est de renforcer la reconnaissance des diplômes et faciliter la mobilité des étudiants dans la sous-région.
S.T.
Face aux disparités éducatives et à la nécessité d’une meilleure reconnaissance des diplômes au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), l’harmonisation du Baccalauréat est plus que jamais une priorité. C’est dans ce contexte que les ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur des États membres de l’Uemoa se sont retrouvés à Ouagadougou, le 29 novembre 2024, à l’occasion de la 4ème session du Comité Régional d’Orientation Stratégique (CROS). Présidée par Boubakar Savadogo, Ministre burkinabè de l’Enseignement secondaire, de la Formation professionnelle et technique, cette rencontre a réuni des représentants des huit pays membres, dont le Niger, le Mali, le Sénégal, et la Guinée-Bissau. Les débats ont porté sur la mise en œuvre de la Directive n°07/2020/CM/UEMOA relative à l’organisation du baccalauréat harmonisé.
« L’harmonisation du baccalauréat constitue une réponse collective aux défis auxquels nos États sont confrontés », a déclaré Boubakar Savadogo lors de l’ouverture. Le processus, amorcé en 2020, vise à faciliter la mobilité des étudiants et à garantir une reconnaissance mutuelle des diplômes au sein de l’espace Uemoa. Après trois jours de réunion, les ministres ont validé les conclusions des travaux des experts qui se sont tenus du 26 au 28 novembre. Ils ont également identifié les actions à mener pour 2025 et 2026, en vue de l’organisation d’un BAC blanc harmonisé d’ici 2026. Mamadú Serifo Jaquite, Commissaire de l’Uemoa en charge du Département du Développement Humain, a souligné l’importance de ce projet de réforme, qui s’inscrit dans une réelle transformation des systèmes scolaires et académiques de la sous-région. En plus d’avoir salué la transposition de la Directive n°07/2020 par la plupart des États, les ministres ont réitéré leur engagement à respecter le calendrier des mesures transitoires, un pas décisif vers l’harmonisation complète du Baccalauréat au sein de l’Uemoa.