Au-delà de proposer des facilités uniques au monde, pour ses investisseurs, la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ) met un point d’honneur sur la transition écologique dans le domaine industriel qui est le sien. Comment s’y prend réellement la plateforme et quelles sont les opportunités qu’offre ce choix ?
Sylvestre TCHOMAKOU
Comptant déjà un investissement de plus de 150 milliards de FCFA pour sa 1ère phase de 400 hectares, la Zone industrielle de Glo-Djigbé-Zè (GDIZ) qui accueille désormais une trentaine d’industries dans divers secteurs d’activités, notamment le textile-habillement, l’agroalimentaire, la cartonnerie, la pharmacie, etc., n’occulte point la durabilité dans son écosystème. « Rien n’est rejeté dans la nature », a réitéré, jeudi 10 octobre 2024 à l’occasion de la 1ère édition des « Rencontres Presse », le Directeur général de la SIPI-Bénin, Létondji Béhéton. Alors que l’inquiétude de l’impact environnemental de la plateforme industrielle est agitée, en dépit du caractère énorme du projet, tout, est-on en mesure de croire, a été prévu pour éviter à la GDIZ d’être une plateforme mettant en péril de par ses activités, la santé des écosystèmes naturels, ou encore la santé des populations humaines. « La zone économique spéciale de Glo-Djigbé est l’une des zones les moins polluantes au monde », a déclaré Létondji Béhéton. L’une des initiatives majeures de la GDIZ est la transformation locale des produits, comme les noix de cajou, qui permet de réduire considérablement l’empreinte carbone liée à l’exportation de matières premières vers des pays comme l’Inde ou la Chine. « Grâce à la transformation de ces noix de cajou ici au Bénin, nous réduisons l’empreinte carbone en ce qui concerne la logistique ; il y a des économies qui sont réalisées », a-t-il ajouté. La GDIZ ne s’arrête pas là en matière d’innovation écologique. En transformant 70% des déchets générés par le décorticage des noix de cajou, les coques sont converties en Cashew Nut Shell Liquid (CNSL), un produit utilisé dans l’industrie aéronautique.
Les résidus de cette extraction sont ensuite transformés en charbon, assurant un processus de production sans déchet. L’engagement écologique de la GDIZ se manifeste également dans les unités de textile intégrées, où un système de recyclage avancé appelé « Zero Liquid Discharge » est en place. « Nous avons un tanque de 3 millions de Litres qui permet de travailler et de recycler les eaux qui sont issues du processus de teinture. Et donc ces eaux sont traitées et repartent dans les usines pour être réutilisées. Rien n’est rejeté dans la nature. C’est de l’innovation », a détaillé Létondji Béhéton. Un procédé qui permet de préserver l’environnement. Autant d’initiatives qui font de la GDIZ un modèle de production respectueux de l’environnement et qui la place parmi les zones industrielles les plus avancées en matière de transition écologique.