(7,200 milliards FCFA investis dans les moyens roulants)
Créée en novembre 2018 par l’État béninois, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN SA) a, à l’occasion de ses deux (02) ans d’activités, tenu une conférence de presse le mercredi 06 juillet 2022. Occasion pour l’équipe de direction de présenter aux professionnels des médias, le bilan de ses activités.
Sylvestre TCHOMAKOU
Mise en place dans le dessein d’assurer durablement la propreté des rues et l’entretien des ouvrages d’assainissement pluvial, la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN SA), compte, deux ans après le démarrage de ses activités, un bilan relativement satisfaisant. Concrètement, en deux ans, sur la pré-collecte qui était pratiquement le seul service opéré par près de 270 Ong, PME et autres, la restructuration conduite par la SGDS, à en croire son DG, Valéry Lawson, a conduit à répartir en 67 zones, les territoires difficiles d’accès du Grand Nokoué. La pré-collecte des déchets étant désormais confiée à une PME par zone, soit au total 67 PME. Pour faciliter l’exécution de la mission, poursuit le DG SGDS, avec le soutien de l’Etat béninois, une facilité de 1,7 milliard FCFA constituée en trois (03) mois de trésorerie et des tricycles ont été octroyées aux PME retenues. A ce jour, plus de 60% des facilités sont remboursées par les bénéficiaires. Ces différentes actions, selon l’équipe de direction de la Société de gestion de la salubrité du Grand Nokoué, ont permis d’impacter 438.780 ménages dans la collecte des déchets. Ce, de manière gratuite jusqu’à ce jour. Les enquêtes de satisfaction, précise le DG Valéry Lawson, ont montré qu’au moins 63% des ménages ont reçu toute l’année 2 fois le service contre environ 36% qui n’en ont reçu qu’une seule fois.
En matière de points de regroupements, 38 points ont été réhabilités et 25 nouveaux construits, soit un total de 63 points de regroupement fonctionnel. « Grâce à ces points, il n’y a plus de déchets qui soient rejetés dans la nature ou dans nos bas-fonds ». La pré-collecte, aura, par ailleurs, permis de créer plus de 1200 emplois directs. Grâce à l’appui du Trésor public français, 400 tricycles utilisés pour la collecte des ordures ont été équipées de GPS. A tout cela, il est à ajouter la mise en place d’un dispositif de collecte des déchets dans les marchés de Tokpa, Gbogbanou, Ganhi.
Des territoires d’accès faciles et du transport des déchets
Dans les zones où les voies sont bitumées ou pavées, dites zones d’accès facile, le service est réalisé avec des camions bennes à ordures ménagères. Evoquant le transport qui est le deuxième maillon, la SGDS-GN a bénéficié de l’accompagnement du gouvernement à raison de 80 camions de collecte dont 30 bennes à ordures ménagères de dernière génération, 50 amplirolls et bien d’autres équipements. Un investissement qui s’élève à environ 7,200 milliards de FCFA. Une série d’accompagnement continu qui, sur les deux ans, a facilité du 1er juillet au 31 décembre 2020 la collecte de 158 mille tonnes de déchets ; en 2021, 396 milles tonnes ; et du 1er janvier au 30 juin 2022, 203 milles tonnes de déchets collectés et transportés ; soit plus de 750 mille tonnes de déchets collectés et transportés en deux ans. « De 2020 à 2022, nous sommes passé de 18 mille tonnes de déchets collectés par mois à 28 mille tonnes en 2021 et aujourd’hui nous sommes presqu’à 34 mille tonnes de déchets que nous collectons par mois », a poursuivi le DG SGDS-GN, Valéry Lawson. Pour lui, il s’agit d’une réelle avancée qui permet de réduire drastiquement la pollution des cours d’eau et des bas-fonds. Saisissant l’occasion, il n’a pas manqué de souligner l’absence de filière de revalorisation.
Des perspectives
Face à la collecte des déchets non encore régulière dans tous les ménages du Grand Nokoué, la SGDS, sur les prochaines années, entend porter sa priorité sur le tri, la valorisation et la transformation des déchets « parce nous nous sommes fixés comme cap, d’ici 5 ans, que nous devons réduire d’au moins 50% la quantité de déchets à enfouir. Nous voulons valoriser au maximum nos déchets ». A ce sujet, d’ici fin 2022, la société s’inscrit dans la dynamique de passer de 16 unités de tri manuel à au moins 30 unités de tri, pour que nous multiplions par 30 au moins la quantité de déchets que nous n’allons plus envoyer sur les centres d’enfouissement. Mieux, conscient des nouvelles opportunités qu’offre l’économie verte, la SGDS s’organise à lancer dès la rentrée 2022-2023, le « Programme d’éducation à l’écocitoyenneté en milieu scolaire (PEEMS) » qui cible 350 écoles primaires et secondaires et 60.000 apprenants et enseignants ; sans oublier le « Programme Campus SGDS » pour assurer la formation continue du personnel et préparer les universitaires aux métiers verts. Il est important d’ajouter que d’ici fin les cinq prochaines années, la société envisage de mettre en terre 180 mille plants, et a d’ailleurs lancé sa marche vers la certification ISO 9001 en juin 2022.