Le riz fait partie des 5 filières prioritaires promues dans l’Union économique et monétaire Ouest-africaine. Les producteurs peuvent désormais pousser un ouf de soulagement. Car, 4 nouvelles variétés de riz à haut rendement ont été créées notamment au Burkina Faso afin d’accroitre ses chances de compétitivité de ces nouvelles variétés.
Félicienne HOUESSOU
L’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles du Burkina Faso (INERA) vient de sortir 4 nouvelles variétés de riz à haut rendement. Orylux6, TS2, FKR60N et FKR62N sont des types de riz présentant les caractéristiques de production rapide et de hauts rendements. Selon le site SciDev.Net, l’Orylux6 produit 6 à 7 tonnes à l’hectare, entre 100 à 105 jours ; TS2, il a un cycle de 120 jours pour un rendement de l’ordre de 7 tonnes à l’hectare ; FKR60N a un cycle compris entre 100 à 105 jours avec un rendement de 5 à 6 tonnes par hectare ; FKR62N produit 7 tonnes à l’hectare pour un cycle de 115 à 120 jours.
Le plan directeur de l’UEMOA
Le plan directeur de l’UEMOA adopté par le règlement n°06/2007/CM/UEMOA du 06 avril 2007 a retenu pour la filière riz, 6 lignes d’action : la protection de la filière, l’appui à la structuration des organisations professionnelles, la définition d’une stratégie d’investissement régional, la mise en réseau des connaissances sur la filière et la mise en place d’un système d’aide à la décision, l’harmonisation des conditions d’application de la TVA, et l’atténuation des fluctuations des cours mondiaux. La découverte de ces nouvelles variétés de riz provoque donc un intérêt sous régional. Dans le cadre de l’opérationnalisation de ce plan directeur, la Commission UEMOA a des actions prioritaires structurées en trois axes d’interventions : augmenter la production locale du riz ; améliorer la commercialisation du riz produit localement ; renforcer le cadre institutionnel et professionnel. Ces ambitions viennent d’être concrétisées à travers ces trois années de recherches de l’INERA ayant donné naissance à ces nouvelles variétés de riz. Elles présentent l’avantage de ne pas avoir besoin de beaucoup d’eau et sont résistantes aux changements climatiques. De plus, elles apparaissent comme un remède aux maladies du riz telles que la panachure jaune également et la pyriculariose du riz qui provoquent généralement des pertes de récoltes. Ces maladies peuvent supprimer 25 à 100 % de la récolte d’un agriculteur tant la contamination des parcelles cultivées peut être rapide.
Une bonne nouvelle pour le Bénin
Le Bénin à l’instar des pays de l’Afrique de l’Ouest ne parvient pas à réduire sa dépendance envers le riz importé. Une situation qui est justifiée au niveau des consommateurs par la faible qualité et la disponibilité du riz made in Bénin. Malgré que le pays s’est engagé dans une politique de soutien de la riziculture, afin de sortir de la dépendance alimentaire. Les obstacles au développement du petit grain blanc restent nombreux et le pays continue d’importer massivement pour satisfaire ses besoins et ceux de ses voisins. Comme obstacles au riz béninois, on peut citer entre autres : la maîtrise de l’eau dans un contexte de réchauffement climatique, l’accès aux semences de qualités, le faible niveau de mécanisation… Les nouvelles variétés ajoutées à celles existantes au plan national permettront de promouvoir le riz local et de concurrencer le riz importé.