Le port obligatoire du masque de protection en tous lieux dans l’administration publique comme privée, dans les réunions, les rencontres dans les marchés, les magasins, les boutiques, a démarré hier mercredi 08 avril 2020. Cette mesure est une opportunité d’affaires pour les artisans notamment, les couturiers de Cotonou.
Abdul Wahab ADO
Les couturiers de Cotonou ont gagné beaucoup dans la couture des masques dont le port est devenu obligatoire dans les douze communes du cordon sanitaire que sont Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Tori-Bossito, Zè, So-Ava, Aguégués, Sèmè-Podji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra. Janvier Sogbossi, couturier à Jéricho, confie « la décision du gouvernement de rendre obligatoire le port de masque est une grande opportunité pour nous les couturiers. J’ai eu des commandes de coudre plus 700 unités de maque pour un commerçant. Depuis lundi 06 avril 2020, j’ai passé des nuits pour coudre les masques commandés. J’ai gagné près de 70.000 FCFA dans cette situation de protection au coronavirus ». Il faut mentionner que c’est la pénurie du stock des maques au niveau des pharmacies qui est devenue une aubaine pour les couturiers. Ils se sont exprimés lors de notre descente pour le constat. Presque tous les couturiers ont réalisé des profits dans le port obligatoire de masque. Pour Olivier Houndjo, couturier à Mènontin, « ce n’est pas mal pour nous les tailleurs. Nous avons travaillé pendant des nuits pour permettre aux populations de respecter la décision du gouvernement pour se protéger contre le coronavirus. J’ai gagné au moins 50.000 FCFA mais, il y a encore des masques à coudre aux commerçants » a indigné le couturier. Par ailleurs, c’est pour se prévenir contre la propagation du coronavirus que le gouvernement béninois a décidé que le port de masques de protection soit obligatoire. Dans ce sens, les autres mesures de prévention notamment, le lavage des mains à l’eau et au savon, l’observance de la distance de sécurité sanitaire d’au moins un mètre entre personnes sont exigés aux populations.