La revue réalisée sur les activités économiques dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) au terme du premier trimestre qui s’achève renseigne sur une tendance haussière avec une croissance de l’ordre de 5%.
Falco VIGNON
Les perspectives économiques dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) à fin mars 2022 signalent une belle performance. Elles sont en effet ressorties à 5% pour ce qui est de la croissance dans la sous-région. Au fait, sur le trimestre, l’activité économique maintiendrait sa tendance haussière dans l’Uemoa. S’il est vrai que les économies demeurent fragiles, elles seront tirées par la bonne tenue des services et des activités commerciales. En variation annuelle, le Produit intérieur brut (Pib) réel de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) progresserait de 5,0 % au premier trimestre 2022 puis devra s’établir à 5,4% au deuxième trimestre 2022 comparativement au dernier trimestre de l’an 2021, où il est ressorti à 5,1 % selon les prévisions de la Bceao. La croissance envisagée devrait être portée par la bonne tenue des services et de l’industrie manufacturière et la hausse continue des prix des principaux produits de base exportés selon la note de conjoncture publiée. Le recul des contaminations au coronavirus a favorisé une reprise progressive des économies marquées par l’accroissement des demandes intérieure et extérieure. L’activité économique serait bien orientée dans l’ensemble des secteurs, a même souligné la note de conjoncture. A propos, les secteurs du transport, du tourisme, de l’hôtellerie, les activités commerciales, les industries manufacturière et extractive et les services marchands ont été cités. Les acteurs projettent une amorce avec hausse d’activité sauf que la Banque centrale reste perplexe en raison de certaines fragilités susceptibles de compromettre les attentes du fait de la situation géopolitique internationale qui ne permet pas encore d’être très certain. Pour ce qui est du niveau des prix, la note de conjoncture de l’Uemoa pour le trimestre projette une décélération du rythme de progression du taux d’inflation. En glissement annuel, de 6,1 % en février, le taux d’inflation s’est établi à 5,9 % en mars 2022. Le rythme haussier de l’inflation s’étant accentué dans les pays de l’Union pour ressortir, en glissement annuel, à 6,5 % en janvier dernier, après une réalisation de 6,0 % au mois précédent. Pour cause, les marchés ont rencontré de nombreuses difficultés d’approvisionnement liées à la persistance des restrictions dues aux crises sanitaires corsées récemment par celle sécuritaire entre l’Ukraine et la Russie. Cela a occasionné l’encherissement du fret et par ricochet des produits d’importation et au rétrécissement de la production céréalière. Toutefois, selon la Bceao, la mitigation de l’inflation observée par endroits a été possible grâce aux mesures prises dans certains pays à savoir, les ventes à prix modérés, la distribution gratuite de denrées alimentaires, la baisse des prix des produits essentiels, renforcement de la production et de l’approvisionnement des marchés, le contrôle des exportations des produits vivriers, etc… Quant à la masse monétaire, l’embellie devrait être poursuivie avec une progression de 15,0 % en janvier dernier, en glissement annuel, contre 16,3 % un mois plus tôt. En glissement annuel, elle se situerait à 41 679,1 milliards en février 2022 contre 36 393,0 milliards en 2021. Globalement, une hausse de 14,5% est attendue, soit 5286,0 milliards dont 4244,5 milliards des dépôts et 1041,5 milliards de la circulation fiduciaire.