Dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) au cours du premier semestre 2019, le nombre de transactions via les comptes de monnaie électronique s’est établi à 583,36 millions, soit un montant de 6 203,20 milliards de francs CFA contre 430,74 millions de transactions pour une valeur de 5 345,90 milliards de francs CFA au second semestre 2018. C’est ce qui ressort du rapport semestriel de surveillance des services de paiement adossés à la monnaie électronique de la BCEAO.
Abdul Wahab ADO 35,43% en volume et de 16,04% en valeur. C’est l’augmentation des transactions financières de monnaie électronique dans l’Uemoa au cours des six premiers mois de 2019, a indiqué la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) dans son rapport semestriel de surveillance des services de paiement. Les opérations financières via les comptes de monnaie électronique se sont établies à 583,36 millions représentant un montant de 6 203,20 milliards de francs CFA contre 430,74 millions transactions pour une valeur de 5 345,90 milliards de francs CFA au second semestre 2018. Cette progression enregistrée au niveau de tous les opérateurs traduit l’adhésion continue des populations aux services de paiement adossés à la monnaie électronique et, s’explique par le renforcement des réseaux de distribution déployés dans l’Union par les EME. En effet, dans l’union, à fin juin 2019, le fonctionnement des plate-formes d’émission de monnaie électronique a été perturbé par plusieurs incidents dont la durée moyenne de résolution est comprise entre une et dix heures. A l’exception de Mobile Cash SA, les établissements concernés disposent de sites de secours qui leur ont permis d’assurer la continuité des activités. Toujours au cours du premier semestre 2019, l’activité de surveillance des services de paiement adossés à la monnaie électronique et de transfert rapide d’argent a été notamment marquée.Au premier semestre 2019, deux rencontres par visioconférence ont été organisées avec lesétablissements de monnaie électronique (EME) filiales des Groupes ORANGE et MTN, dans le cadre du suivi de leurs activités. Lors de ces rencontres, la Banque Centrale a apporté des éléments de réponse aux préoccupations spécifiques des EME. Elle a également recueilli des informations relatives à l’évolution de leurs activités. Les échanges ont essentiellement porté sur la protection des fonds des porteurs de monnaie électronique, ainsi que sur l’offre de services de crédit et d’épargne numériques par les EME. S’agissant de la protection des fonds des porteurs de monnaie électronique, les établissements de monnaie électronique se sont interrogés sur l’impact de la faillite de la banque ou du système financier décentralisé (SFD) domiciliataire du compte de cantonnement ou de l’EME lui-même. Il leur a été rappelé que conformément à l’article 32 de l’Instruction n°008-05-2015 régissant les activités des émetteurs de monnaie électronique, la protection des fonds reçus en contrepartie de la monnaie électronique est assurée par le cantonnement dans un ou plusieurs comptes bancaires. A cet égard, en cas de faillite de la banque ou du SFD domiciliataire des comptes, les dispositions relatives au fonctionnement du Fonds de Garantie des Dépôts de l’UMOA (FGD-UMOA) s’appliquent. En effet, le FGD-UMOA a pour objectif principal d’assurer la garantie des dépôts des clients des établissements de crédits et des SFD de l’Union. A ce titre, il collecte les cotisations auprès de ses adhérents et indemnise les déposants en cas d’indisponibilité de leurs avoirs et dans la limite des plafonds ci-après définis par le Conseil des Ministres de l’Union. Dans ce sens, il y a 1 400 000 FCFA pour les comptes bancaires et 300 000 FCFA pour les comptes des Systèmes financiers décentralisés (SFD). Il faut remarquer que les données statistiques de certains pays de l’Uemoa ne sont pas prises en compte