Première femme cheffe franco-béninoise étoilée en France, Georgiana Viou a tenu, jeudi 17 avril 2025 au Sofitel de Cotonou, une rencontre-dédicace à l’occasion de la sortie de son livre “Oui, Cheffe !”. À travers cet ouvrage, elle retrace un parcours de résilience, entre ruptures, réinvention et reconnaissance. Rencontre avec une femme qui a son code de fonctionnement, qui inspire au-delà des cuisines et qui, à Cotonou, signe la carte de la brasserie l’AMI, située au 1er étage du Sofitel Cotonou Marina.
Bonjour Mme Georgiana VIOU. Béninoise d’origine, vous êtes depuis quelques jours à Cotonou pour une rencontre-dédicace à l’occasion de la sortie de votre livre « Oui, Cheffe ! ». Personnellement et professionnellement, que signifie ce titre pour vous ?
Alors, pour le coup, je n’ai pas choisi le titre. Et moi, je n’aurais pas forcément choisi ce titre-là. Il faut que vous écriviez à l’éditeur pour lui demander pourquoi il a choisi “Oui, cheffe !” (Sourire). Je pense que c’est inspiré de cette interjection qu’on va avoir en cuisine. Quand un chef en cuisine donne une consigne, annonce une commande, eh bien, la brigade répond : ‘’Oui, chef ! ’’. Même s’il n’y a qu’une personne avec lui, la personne répond Oui, chef. C’est une manière de dire j’ai compris la consigne, j’ai compris la commande, et je suis en train de l’exécuter. Donc, pourquoi avoir choisi ce titre-là pour ce livre ? C’est peut-être une façon de dire ‘’Oui, chef’’, parce que c’est écrit au féminin. C’est une façon d’affirmer peut-être la féminisation du mot chef qu’on a longtemps gardé masculin pour les hommes comme les femmes. Et là, c’est de dire ‘’Oui’’, il y a des femmes cheffes.
Quelle histoire avez-vous voulu raconter à travers ces pages ? Des moments de doute, des défis ou de la résilience ?
Alors, c’est un peu tout ça. Le livre, ce n’est pas un besoin. Je ne me suis pas levée un matin en me disant : Tiens, qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ? Je vais écrire un livre. Olivier Montels, qui est le co-auteur, m’a contacté il y a cinq ans. En fait, on est amis et on s’est retrouvés, on a parlé, je lui ai raconté un peu où j’en étais. Il m’a dit : mais ta vie, on dirait un film. Est-ce que tu ne veux pas qu’on fasse une fiction avec ça ? J’ai dit non. Et ensuite, quand l’Etoile Michelin est arrivée en 2023, il m’a dit mais c’est incroyable quand même. Regarde, toi qui n’avais pas de rêve d’Etoile Michelin, elle te tombe dessus. Ce parcours, il est quand même assez atypique. Il faut qu’on le raconte. J’ai dit non. Il a écrit quand même quelques lignes, qu’on a soumises à un éditeur, le premier Michel Laffont, qui a dit oui. J’ai demandé à mes enfants, si ça ne les gênait pas, que je fasse un livre où je vais parler d’eux, de leur papa, etc. Parce que c’est important. Ils m’ont dit non, vas-y. Ils ont lu le premier jet qu’avait fait Olivier. Et donc, sur cette base-là, je me suis dit bon, pourquoi pas ? Surtout que quand j’ai eu l’Etoile Michelin, comme je le raconte, il y a beaucoup de gens qui m’ont écrit. J’ai reçu des milliers de messages d’inconnus qui me disaient merci pour l’inspiration. Donc, j’ai un grand frère qui m’a dit là, ce n’est pas toi Georgiana que tu es en train de mettre en avant en fait. C’est le parcours d’une femme qui quitte son pays d’origine, qui arrive dans un pays qui lui est totalement inconnu, qui vient pour des études et finalement tombe enceinte, arrête tout, se retrouve en difficulté, que ce soit au niveau de son séjour, de son immigration, et arrive quand même à tenir bon et arrive là où tu es aujourd’hui. Donc, c’est un parcours qui peut inspirer des gens, qui peut donner de la force aux gens. Donc, toi, mets-toi de côté et pense que peut-être Dieu t’utilise. C’est pour ça qu’au début du livre, j’ai dit je suis le porte-voix de toutes ces personnes et en particulier ces femmes qui ont un parcours similaire ou même peut-être plus compliqué, plus exceptionnel et qui n’ont pas la possibilité de le partager. Voilà ! Si ça peut donner la force à des gens, si ça peut donner envie aussi à d’autres personnes de s’exprimer sur ce qu’elles ont vécu. C’est dans le partage d’expérience que nous grandissons tous.
Aujourd’hui, première Cheffe africaine étoilée en France par le Guide Michelin, quelle signification personnelle et collective (au regard de votre origine béninoise) donnez-vous à cette distinction ?
Je pense qu’il y a une forme de symbole derrière pour moi. La première année, je ne voulais absolument pas qu’on s’attarde sur le fait que j’étais une femme, que j’étais noire, que j’étais la première étoilée, etc. Parce que pour moi, c’était comme réduire mon travail à un genre, à un sexe et à une couleur de peau. Et je ne voyais pas ce que ça venait faire là. Et puis, petit à petit, encore une fois, par rapport au retour des gens, j’ai compris que, quelque part, c’est une forme de symbole. Olivier parle de “rôle modèle”. Parce que, quand moi je fais ma reconversion, il n’y a personne qui me ressemble, à qui je peux m’identifier. Et c’est vrai que si on ne s’identifie pas, on peut inconsciemment penser que ce n’est pas fait pour nous, ou qu’on n’a pas sa place dedans. Donc, aujourd’hui, s’il y a des jeunes femmes noires qui ont envie de faire de la cuisine, enfin, il y en a déjà plein qui le font, mais en tout cas, elles vont s’identifier, elles vont se dire « Ah, si elle l’a fait, moi qui ai encore plus de facilité, plus d’expérience, c’est sûr que je peux gravir des sommets ». Ce n’est pas rien de se dire « Je suis… Je joue un rôle modèle, mais, bon, moi, après, je ne m’attarde pas sur ces choses ». Et avant même la couleur, il y a la question du genre. En France, la cuisine, le monde professionnel, le monde de la gastronomie est majoritairement masculin. Et pourtant, il y a tellement de femmes qui ont des restaurants et la plupart qui sont même propriétaires de leurs restaurants. Mais le problème, c’est qu’elles travaillent, elles avancent, elles gagnent de l’argent, elles font de très belles choses, mais elles ne prennent pas le temps de se montrer, d’aller parler dans les journaux ou d’être dans la lumière. Donc, c’est important que le peu d’entre nous qui avons une tribune, peut-être, prenions la parole pour dire « nous ne sommes pas nombreuses ». Mais en fait, nous sommes nombreuses. C’est juste que nous ne sommes pas nombreuses à être visibles.
Tout parcours a un début, parfois même difficile. Vous concernant, comment a démarré le vôtre ? Comment vous vous êtes imposée dans cet univers exigeant ?
Je n’ai jamais rêvé d’être cuisinière. Et aujourd’hui, je sais qu’en fait, c’était mon destin. Mais c’est parce que j’ai eu une grossesse inattendue il y a 24 ans que j’ai arrêté mes études. Et comme au moment où j’ai voulu les reprendre, ça ne s’est pas bien passé. Et je me suis dit, OK, qu’est-ce que j’ai envie de faire dans ma vie qui me passionne ? Parce que si ce n’est pas le cas, je ne pourrais pas durer dedans. Je vais me lever un matin, je vais dire non, je ne veux plus. Et c’est la cuisine qui s’est avérée être, par déduction, le choix pour lequel j’ai opté.
Comment je me suis imposée ? Je me suis imposée parce qu’en réalité, vous le voyez déjà, je fais 1m75, ce n’est pas beaucoup, mais c’est quand même pas mal. J’ai quand même un peu de forme. Donc déjà, je suis imposante un peu, on va dire physiquement. Je suis imposante parce que, comme on dit à Marseille, j’ai une grande bouche. Je me suis imposée aussi parce qu’en réalité, je ne me suis pas posée de questions dans le sens où je ne me suis pas dit : je n’ai pas fait d’école de cuisine, je n’ai pas ci, je n’ai pas d’argent, donc je ne vais pas y arriver, etc. En fait, je ne me suis pas encombrée de questions inutiles. J’ai foncé. Quand j’avais envie de faire quelque chose, j’essayais de trouver les moyens qui étaient mis à ma disposition. À chaque étape, j’essayais de me dire : comment je fais pour upgrader ? En fait, moi, je vise les étoiles. Là, je parle des étoiles qui sont dans le ciel, ou la lune. Si vous visez la lune, peut-être que vous pourrez arriver dans les nuages. Mais si vous visez le palmier, là, vous n’allez nulle part. Souvent, j’utilise des images pour dire les choses, mais en gros, c’est que moi, j’ai grandi dans une famille de femmes et d’hommes, mais beaucoup de femmes fortes, ambitieuses, mais pas une ambition mal placée, donc avec un esprit d’entrepreneuriat très fort. Donc, j’avais ça en moi. Je ne suis pas douée pour la gestion, mais quand j’ai envie de quelque chose, je dois me donner les moyens de le faire. Je n’attends pas après quelqu’un. “Aide-toi, le ciel t’aidera”. Si tu attends que ce soit le ciel qui t’envoie les choses, il ne se passera rien. Donc, pour s’imposer, il faut jouer des coudes, mais ne pas écraser les gens. Enfin, la formation, en tout cas, c’est important. Et avoir une vision. Si vous prenez, 10 personnes qui font la même chose, celui qui va sortir du lot, c’est celui qui aura une vision, c’est celui qui aura une identité. Les autres vont tous travailler, tous très forts. Mais celui qui va faire la différence, c’est celui qui aura le petit truc en plus.
Votre cuisine est un cocktail des saveurs du Bénin et de la France. Comment construisez-vous ce brassage culinaire ?
C’est un peu réducteur de dire ça. Maintenant, je vois ça partout. Bon, pendant longtemps, ça a été la cuisine provençale marseillaise. Parce que je suis arrivée là-bas et j’avais à cœur de leur montrer aussi que je sais faire ce qu’ils font. Je m’étais fait la promesse que si, dix ans après, je suis toujours dans cette industrie, je pourrais mettre un peu plus de mon héritage béninois. Dix ans après, c’était il y a quatre ans quand je suis arrivée à Nîmes, j’ai eu la chance d’avoir carte blanche parce que le restaurant ne m’appartient pas. Donc, mon patron m’a donné carte blanche pour faire ce que je voulais. Et petit à petit, j’ai commencé à utiliser des ingrédients qu’on utilise ici (au Bénin, ndlr). Un peu d’huile de palme, un peu de gombo, un peu d’afitin (moutarde), etc. Mais ce n’est pas de la cuisine béninoise que je fais là-bas. Mais aujourd’hui, j’aimerais beaucoup, d’ici deux, trois ans, je pense, ouvrir un lieu où là, pour le coup, je pourrais proposer des plats béninois. Pas que juste des ingrédients. Un lieu où on peut venir manger béninois ou de la cuisine subsaharienne. Donc, je n’aime pas les étiquettes. Je ne veux pas qu’on réduise ma cuisine à quelque chose. Je suis béninoise. Je me considère comme marseillaise. Je fais de la cuisine française. Je sais un peu faire la cuisine béninoise.
J’ai beaucoup voyagé aussi, en Asie, en Amérique du Sud, en Europe. Et toutes ces choses, en fait, participent à la cuisine que je fais. Si on veut définir ma cuisine, je dirais que c’est une cuisine de l’âme. Aux États-Unis, il y a une partie des États-Unis où ils disent qu’ils font de la soul food. Et moi, je m’identifie à eux dans l’esprit de la soul food, pas dans les recettes qu’eux, ils font là-bas, dans leur soul food. Dans le livre, à un moment, je dis que j’ai des conversations avec mes fruits et mes légumes, mes aliments, etc. Mais ça, ça vient aussi de ma mère. C’est-à-dire qu’il y a un côté un peu spirituel dans ce que je fais parce que vraiment, je n’en serais pas là sinon. Donc, quand je fais à manger aux gens, pour moi, c’est important déjà de savoir à qui je fais à manger. C’est pour ça que quand je suis au restaurant, au début, quand les gens arrivent, je viens toujours les saluer. Je leur dis bonjour et je regarde et je dis « Ah, voilà, ça, c’était la personne qui est venue manger ce soir ». Moi, je ne viens pas à la fin. À la fin, il ne se passe plus rien. Et vraiment, c’est peut-être très bizarre de dire ça, mais il y a des gens, je vais sentir. Donc, oui, ça me tient à cœur de pouvoir mettre en avant aujourd’hui, de pouvoir valoriser cet héritage béninois. Mais pour autant, je ne veux pas qu’on réduise ma cuisine à une cuisine qui est un mix entre la cuisine française et la cuisine béninoise. Non !
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la cuisine africaine dans le paysage gastronomique mondial ? Que faire pour mieux la positionner comme celle des autres continents ?
Je trouve que c’est en train d’exploser. Vraiment, c’est en train d’exploser. Je trouve que c’est une bonne chose. Après, je pense qu’il faut faire attention au mélange de genres. La cuisine béninoise a son histoire. La cuisine togolaise, même si elle se ressemble, a son histoire. La cuisine nigérienne, tchadienne, érythréenne, sud-africaine, kenyane, burkinabè, etc. Même au Bénin, si vous voyez la manière dont nous, on mange dans le Sud, et comment ils mangent dans le Nord, c’est déjà des choses différentes. Des fois, c’est l’environnement qui fait que, le Févi (Gombo) ici, nous, on le mange frais. Eux, ils le mangent sec. Ce qui est important, la cuisine française, pourquoi elle est une cuisine de référence aujourd’hui, c’est parce qu’elle raconte son histoire. Elle dit d’où elle est partie, pourquoi les rois mangeaient ci, les rois mangeaient ça. Et puis après, il y a des cuisiniers qui sont arrivés, qui ont structuré ça. Après, il y a eu la nouvelle cuisine. On a laissé les plats importants, servis comme ça. On a commencé à faire des choses un peu petites. Mais quand même, la tradition reste. Et ça, je pense que nous, notre devoir, en tant que cuisinier d’origine africaine, c’est de prendre nos pays d’origine, et de dire, voilà, que raconte la gastronomie de mon pays ? Et c’est ça qui va faire que ça va rester. Et après, écrire. Et une fois qu’on a visité, une fois qu’on a compris, là, maintenant, on peut commencer à dire on revisite, machin, etc. Moi, mon rêve absolu, c’est que chacun puisse vraiment faire partager l’histoire de la gastronomie de son pays.
Mais, je pense que c’est en bonne voie parce que, au-delà de la gastronomie, le continent africain aujourd’hui est le continent du futur. Et même si vous prenez les questions d’intolérance alimentaire, les questions de pénurie d’eau, comment est-ce qu’on va continuer à faire de l’agriculture dans le futur, etc., vous voyez que beaucoup de gens sont en train de s’inspirer maintenant du modèle africain, de ce qui se fait en Afrique subsaharienne et ailleurs, à s’intéresser à nos produits, le fonio, le mil, le souchet, parce que le lactose, aujourd’hui, c’est une plaie. Le gluten, aujourd’hui, c’est une plaie pour beaucoup de gens. C’est beaucoup de gens qui sont allergiques et nous, on se rend compte qu’on n’a pas ces problèmes, parce qu’on mange finalement très peu de produits transformés. On mange la pâte, on mange la sauce, on prend de la bouillie, on mange des choses saines en fait, et c’est ça qui fait notre chance. Souvent, on regarde les gens et on ne se rend pas compte que c’est nous qui détenons en fait le trésor. Et aujourd’hui, tous ces gens, l’Occident maintenant est en train de regarder du côté de l’Afrique sur comment ces produits marchent. Ça n’utilise pas beaucoup d’eau pour pousser. Et il y a 15 ans tout le monde disait oui, la cuisine africaine, ça pique, c’est gras. Les gens sont en train de changer maintenant. Maintenant, tout le monde connaît le Mafé (sauce d’arachide, ndrl), le Tchep, le poulet yassa, le Dèguè, etc. Moi, j’ai envie d’inscrire un de nos plats au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Lequel, je ne sais pas. Moi, tout ce que je veux, c’est que le Bénin devienne une destination gastronomique. Les gens viennent aujourd’hui pour le cultuel, vous vous redoutez. Les gens viennent pour la culture. On a beaucoup d’artistes qui sont mis en valeur, etc. Il faut qu’ils sachent, quand ils viennent, qu’il y a des endroits où ils peuvent aller bien manger. Peut-être que je peux participer à quelque chose qui fait qu’on a une espèce de parcours qui dit, quand tu es à Porto-Novo, à Calavi, à Ouidah, etc., il faut aller à tel endroit, tel endroit, tu vas bien manger.
À votre image, beaucoup de jeunes, notamment des femmes veulent être. Quels conseils avez-vous à leur prodiguer ?
Il ne faut pas se tromper de combat. Voilà ! Quand on voit quelqu’un, on s’identifie, on se dit, moi aussi je veux. Parce qu’ils vous voient à la télé, ils vous voient dans les magazines, ils vous voient sur les réseaux. Alors ils se disent bon, j’ai l’impression qu’elle est arrivée. Donc, ils se disent qu’il y a beaucoup d’argent, qu’il y a beaucoup de ci, de çà. Déjà, il n’y a pas d’argent. S’ils veulent être riches, il faut changer de métier. Il ne faut pas faire ce métier-là. Ça, c’est la première chose. Il faut savoir pourquoi ils le font. Est-ce que c’est juste parce qu’ils n’ont pas réussi ailleurs qu’ils veulent faire ça ? Mais dans tous les cas, s’ils le font, qu’ils y mettent du cœur, qu’ils prennent le temps de se former comme il faut. Qu’ils n’oublient jamais d’où ils viennent et de maîtriser aussi leurs plats. Demain, c’est ce qui fera leur force. Moi, je vous parle de mettre en avant, mais je suis obligée d’aller demander des choses des fois à ma mère. Je suis obligée d’aller regarder encore. Parce que je n’ai pas tout appris. Donc, pour en parler, il faut connaître. Et après, c’est comme en informatique, il y a différentes façons de faire. Ils peuvent être animateurs télé et faire des recettes à la télé. Ils peuvent être restaurateurs, mais il ne faut pas avoir la folie des grandeurs. Il faut toujours commencer à son niveau. Ça peut ne pas être petit, mais il faut commencer à son niveau. Il y a beaucoup de gens qui m’écrivent. Trois, quatre messages par jour au moins, de gens qui disent « Je veux venir travailler chez vous, s’il vous plaît ! ». Je ne peux pas former tout le monde. Je n’ai même pas cette vocation-là. Mais je peux donner des conseils. Je peux guider, aider. Mais comme je disais, « Aide-toi, le ciel t’aidera ». On trouve des gens qui vous aident à un moment donné dans le parcours. Mais c’est parce que vous avez déjà fourni un certain effort que l’autre arrive et le petit qui reste, il va vous pousser.
Interview réalisée par Sylvestre TCHOMAKOU