Le conseil des ministres en sa séance d’hier mercredi 10 avril 2019 a décidé de la création d’une agence nationale de la mécanisation agricole. Un pas conséquent qui renforcera la politique agricole au Bénin. Dans le même sens, les usines de décorticage du riz paddy de Malanville et de Glazoué seront cédées, tout ceci pour redynamiser l’exploitation avec de meilleurs rendements.
Bidossessi WANOU
Dans son processus de développement, le Bénin mise énormément sur le secteur agricole notamment dans le souci d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, gage d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable. Mais rien de cela ne serait possible aussi longtemps que l’agriculture continuera par être pratiquée manuellement ou dans un contexte de faible tôt de mécanisation. Ceci relèvera également le taux d’employabilité, laquelle potentialité se heurte à l’archaïsme du secteur depuis des lustres. C’est pourquoi, dès son avènement en 2016, le président Talon et son gouvernement ont décidé de révéler les potentialités du secteur agricole béninois. La création de cette agence nationale de mécanisation agricole vient donc marquer un tournant décisif dans cette vision. Ce pan de la politique agricole longtemps dissout dans le grand ensemble vient ainsi d’être isolé, et bénéficiera davantage d’attentions pour un plein rayonnement du secteur en tant qu’axe majeur du développement agricole. En adoptant ce décret, le gouvernement a engagé le processus d’amélioration des outils de travail et par la suite les rendements, à travers l’utilisation de matériels agricoles de pointe. Les records vont désormais s’enchainer car, si avec le taux actuel de mécanisation, le président Talon a pu réaliser les derniers records singuliers de production cotonnière, la barre passera très haute avec l’avènement de cette agence avec une grande possibilité de compétitivité de l’agriculture béninoise. L’opérationnalisation à terme, contribuera à relever les défis actuels et futurs et surtout de faire face aux nouveaux enjeux de développement de la mécanisation des labours et de la transformation des produits, à des fins d’une agriculture compétitive. Le talon d’Achille de la politique agricole du Benin est d’emblé attaqué par la « Rupture », et c’est le pays qui en sort gagnant. On pourra donc avoir des machines toutes montées sur place, ce qui favorisera une prise en considération des conditions agro-pédologiques au grand bonheur des producteurs.
Des usines de décorticage du riz bientôt cédées
A l’occasion de ce conseil, le gouvernement a décidé de céder les usines de décorticage de riz de Glazoué et de Malanville. En effet, lesdites usines sont aux arrêts depuis quelques temps et en prenant une telle décision, le gouvernement entend les relancer afin qu’elles apportent un plein potentiel à la chaine industrielle béninoise. Ceci grâce à un partenariat public privé qui profitera mutuellement aux deux parties à savoir le concessionnaire et l’Etat béninois. Selon le conseil des ministres, la mise aux normes internationales des deux rizeries se fera pour une capacité de production de 4 tonnes par heure, soit 24.000 tonnes par usine l’an et 48.000 pour les deux usines. L’espoir renait donc pour les riziculteurs qui après plusieurs années de tâtonnement et d’absence de politique gouvernementale concrète, verront le secteur renaître de ses cendres avec la récupération de ces usines agonisantes. Ce geste témoigne enfin du souci du gouvernement d’activer maintenant une réelle diversification agricole. Aussi, il sauve de nombreux emplois en évitant à ces usines agonisantes de saborder définitivement.