Des milliards de FCFA de plus pour renforcer la capacité de riposte du Bénin contre le Covid-19. Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé ce lundi 27 avril 2020, un financement additionnel de 10,4 millions de dollars, soit environ 6,28 milliards FCFA.
Félicienne HOUESSOU
Un financement supplémentaire de 10,4 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) vient porter à environ 40 millions de dollars, le montant total alloué par la Banque mondiale au profit du Bénin, pour faire face aux mesures d’urgence. En FCFA, cela fait un total de 24,12 milliards pour appuyer les efforts du Bénin dans la lutte contre le Covid-19 et la résilience face aux urgences de santé publique. Ainsi, ce fonds additionnel servira dans un projet récent dont l’objectif est d’affermir le système de surveillance des maladies, l’équipement des laboratoires et la capacité de dépistage et de confirmation des cas. Selon un communiqué publié à cet effet par la Banque mondiale, le projet prévoit la construction et l’équipement en matériel de pointe de deux centres de traitement des infections respiratoires aiguës, la modernisation de dix établissements de santé existants pour les transformer en centres de gestion du traitement COVID-19. « Il renforcera également les capacités du personnel des centres de traitement ainsi que la communication auprès des communautés. Il appuiera également les mesures de distanciation sociale mises en place par le gouvernement », peut-on lire. En amont, l’institution de Bretton Woods a déjà soutenu le gouvernement dans l’équipement du centre d’isolement et de prise en charge, la formation du personnel de santé et des équipes de réaction rapide ainsi que l’achat de masques, de tests de laboratoire pour le diagnostic, de respirateurs, des caméras thermiques, des équipements et matériels médicaux d’urgence, pour ne citer que ceux-là. Par ailleurs, vingt millions de dollars avaient été mobilisés à travers le programme d’amélioration des systèmes régionaux de surveillance des maladies (REDISSE) et 10 millions de dollars par le biais du mécanisme d’intervention d’urgence (CERC), à travers le projet de nutrition et de développement de la petite enfance (PNDPE). Le responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, Atou Seck se réjouit de la mise en œuvre fidèle de ces programmes. «Nous sommes heureux de constater que de nombreux équipements et matériels médicaux commandés sont déjà réceptionnés par les autorités béninoises », a-t-il indiqué.
Améliorer la veille épidémiologique
Le Groupe de la Banque mondiale s’attache notamment à améliorer la veille épidémiologique et les interventions de santé publique, tout en soutenant le secteur privé pour permettre aux entreprises de poursuivre leurs activités et maintenir les emplois. Partenaire de taille des économies en développement, la banque prend des mesures rapides et de grande envergure en vue d’aider ces pays membres à renforcer leurs actions contre la pandémie. Ainsi, prévoit-elle de déployer jusqu’à 160 milliards de dollars de financements au cours des 15 prochains mois afin d’aider les pays à protéger les populations pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises et favoriser le redressement des économies. Ce montant comprenant 50 milliards de dollars sous forme de nouveaux dons et crédits hautement concessionnels fournis par l’IDA.
Rappelons que l’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêt en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis.