Face aux ravages causés par la chenille légionnaire en Afrique, les acteurs se sont retrouvés pour trouver de nouvelles méthodes d’éradication du mal. Entomologistes et étudiants africains, ils unissent les compétences à Lomé depuis le mardi 22 janvier 2019, pour une lutte efficace et durable.
Félicienne HOUESSOU
Originaire des régions tropicales de l’Amérique, la chenille légionnaire est un insecte qui attaque différentes espèces de plantes, des cultures maraîchères aux cultures céréalières, en particulier le maïs. Apparue en Afrique pour la première fois en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest en 2016, l’insecte s’est répandu dans toute l’Afrique subsaharienne sauf les Seychelles, le Lesotho et le Madagascar. Malgré l’habileté des gouvernements à fournir à leurs producteurs des insecticides pour sa destruction, le mal persiste. Ces chenilles ont développées des résistances aux pesticides fournis aux agriculteurs. Il urge donc de trouver de nouveaux moyens. L’atelier de Lomé est une rencontre régional de réflexion sur « l’amélioration des méthodes de lutte contre la chenille légionnaire en Afrique ». Initiée par les anciens boursiers du service d’échanges universitaire allemand (DAAD), la rencontre a réuni des jeunes étudiants qui étudie les insectes et des experts venus d’Allemagne, du Bénin, du Cameroun, du Ghana, du Kenya, du Nigéria et du Togo. L’objectif est de réfléchir sur des dispositions en vue d’une lutte efficace contre les chenilles légionnaires qui, malheureusement, constituent encore et toujours un véritable « cancer » pour les cultures, malgré les moyens de lutte mis en place par les états. Pour l’ambassadeur d’Allemagne au Togo, Christophe Sander qui a également pris part aux travaux, « il est très important d’aider les étudiants dans leurs recherches face à la grande menace que constitue la chenille légionnaire ». Ainsi, durant trois jours, les acteurs vont s’informer sur les recherches déjà dans le cadre de la lutte contre cette chenille, discuter des avantages et inconvénients de ces méthodes, réfléchir sur les moyens efficaces et rationnels pour gérer et lutter contre les effets néfastes des chenilles légionnaires. Pour la chef division comptabilité du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Togo, Vénunyé Massan Gah, la chenille légionnaire est un fléau pour les paysans et c’est une bonne initiative que les chercheurs ont prises pour réfléchir à son anéantissement. Cet atelier prend fin dans cette journée de jeudi 24 janvier 2019.