Le 8e Forum mondial de l’investissement s’est ouvert le 16 octobre 2023 à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Organisé par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), cette rencontre table sur les défis d’investissement dans les pays en développement face aux crises mondiales actuelles.
Bidossessi WANOU
Seulement 15 % des ODD sont susceptibles d’être atteints à l’horizon 2030. Pour cause, on enregistre un déficit d’investissement dans les pays en développement. D’année en année, l’écart dudit déficit se creuse passant de 2 500 milliards de dollars par an en 2015 à 4 000 milliards de dollars aujourd’hui. Face à ce déficit, il y a lieu de s’unir davantage pour le développement. C’est conscient de cela que cette édition du Forum s’est tenue sur le thème « Investir dans le développement durable ». C’est également à cela qu’ont appelé les dirigeants du monde durant ce 8e Forum mondial de l’investissement.António Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies, a , dans sa déclaration, invité les chefs d’État, les chefs d’entreprise, de bourses durables, de fonds souverains et autres experts à mettre en œuvre le plan de relance des objectifs du Millénaire pour le développement et à œuvrer en faveur d’un investissement annuel de 500 milliards de dollars pour les pays en développement. En plus, d’autres défis doivent être adressés à savoir, fixer un prix équitable pour le carbone et mettre en œuvre des plans crédibles de zéro émission nette en ce qui concerne les entreprises conformément aux recommandations du Groupe d’experts de haut niveau sur les engagements de zéro émission nette des entités non étatiques. Sous le thème » Investir dans le développement durable « , le forum s’aligne stratégiquement sur les prochains pourparlers mondiaux sur le changement climatique de la COP28. D’ailleurs, les questions liées au financement et à l’investissement dans le domaine du climat ont fait objet de discussions durant ce forum, ce qui offre aux décideurs politiques présents, une plateforme essentielle pour trouver des solutions en appui aux négociations mondiales sur le climat. Ensemble, les décideurs ont abordé des stratégies susceptibles d’aider à combler le déficit d’investissement dans les ODD, de mobiliser des financements durables sur les marchés de capitaux mondiaux, de garantir des normes de durabilité dans les financements durables et d’acheminer davantage de fonds là où ils sont le plus nécessaires. Lors des échanges, les uns et les autres ont insisté sur l’urgence d’une coordination internationale du fait du niveau des besoins d’investissement et de financement mixte impliquant à la fois les secteurs public et privé voire les nouveaux acteurs que sont les fonds souverains.
