Pour ou contre, on s’accorde tous à reconnaître l’utilité de cette pièce qui s’impose désormais à tout candidat aux élections législatives en République du Bénin, le quitus fiscal. Elle vient obliger certains citoyens à se mettre aux pas vis-à-vis des fiscs et incitent à un civisme fiscal, qui profite au pays.
Bidossessi WANOU
S’il y a des pièces qui créent de l’incompréhension dans la liste des dossiers de candidature aux législatives de 2019 au Bénin, le quitus fiscal en fait partie. Nonobstant, elle reste tout de même, la seule qui éprouve le degré de patriotisme des aspirants sur le chemin du palais des gouverneurs. Il aura fallu l’institution de ce sésame pour que certains candidats apurent leurs dettes ou arriérés vis-à-vis des fiscs. Il s’avère donc que si cette pièce ne figurait pas au nombre des dossiers, il fallait d’urgence la créer. D’emblée, elle a déjà permis de ramener dans les caisses de l’Etat, plusieurs millions de francs Cfa. Il faudra donc veiller à l’étendre à toutes les autres fonctions ou même les concours dans l’administration ou l’accession aux différents postes comme il est de coutume dans le soumissionnement à certains marchés publics. Ainsi seulement, certains n’auront plus à échapper indéfiniment aux fiscs. Tout citoyen devra d’ailleurs par patriotisme s’acquitter de ses taxes et impôts et cela s’avère d’autant plus nécessaire quand on aspire prendre une part de responsabilité dans la gestion de l’Etat. Connaissant d’ailleurs les sources de financement à l’interne du budget de l’Etat béninois reconnu essentiellement fiscal, cette attitude que développent certains citoyens de ne pas solder leurs impôts et taxes est bien déplorable. C’est pourquoi, l’extension de la mesure à d’autres champs est plus que capitale car, elle condamne au civisme fiscal sous peine d’avoir à faire face le moment venu à de lourdes arriérées dont le règlement deviendrait un casse-tête.