Mise en œuvre depuis janvier 2021, la Zlecaf vient d’enregistrer sa première expédition grâce à l’Afrique du Sud. Un pas qui devrait bousculer positivement les échanges commerciaux sur le continent.
Le 31 janvier 2024, l’Afrique du Sud a lancé une expédition de marchandises sous le régime préférentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), expédiées depuis le terminal à conteneurs 2 du port de Durban. Cette opération s’inscrit dans le cadre du 13ème Conseil des ministres de la Zlecaf, qui a débuté à Durban le 30 janvier. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a souligné que la réussite de la mise en œuvre de la Zlecaf devrait entraîner une diversification des exportations, une augmentation de la capacité de production, une accélération de la croissance, une augmentation des investissements, des opportunités d’emploi et des revenus accrus, ainsi qu’une expansion de l’inclusion économique en Afrique du Sud et sur le continent. L’Afrique du Sud devient ainsi le premier des quatre pays de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) à mettre en œuvre cet accord. Antérieurement, des pays tels que le Ghana, le Rwanda, le Kenya, Maurice, l’Égypte, le Cameroun et la Tanzanie ont effectué des expéditions couvertes par ce régime douanier spécial, qui promeut le libre-échange en éliminant les barrières tarifaires et non tarifaires. Actuellement, une liste de plus de 5 000 produits, notamment des matières premières telles que le thé, le café, etc., ainsi que des matériaux de construction tels que l’acier et le bois, est concernée par les mesures tarifaires de la Zlecaf. Le Secrétaire général de la Zlecaf, Wamkele Mene, a récemment annoncé que 24 nouveaux pays se préparent à rejoindre en 2024 cette « initiative de commerce guidé », permettant de tester l’environnement opérationnel, institutionnel et juridique de la mise en œuvre de cet accord.