La compagnie pétrolière multinationale, Shell plc, vient de vendre sa filiale nigériane onshore, Shell Petroleum Development Company (SPDC) à un consortium nigérian pour un montant de 1,3 milliard de US$, plus un paiement additionnel de 1,1 milliard US$ liés aux créances antérieures et aux soldes de trésorerie, a rapporté Africa Oil Week (AOW). La vente intervient dans le cadre de la restructuration de ses activités au Nigeria, le troisième plus grand producteur africain du pétrole.
Issa DA SILVA SIKITI
Le consortium nigérian, qui s’appelle Renaissance et qui reprend les activités onshore de Shell au Nigeria dans le cadre de fusions et acquisitions historiques, comprend les compagnies suivantes : ND Western, Aradel Energy (anciennement Niger Delta E&P), First E&P, Waltersmith et Petrolin.
« La transaction est soumise à l’approbation du gouvernement nigérian et constituerait la plus grande fusion et acquisition de l’histoire pétrolière et gazière du Nigeria », a indiqué la compagnie basée à Londres et cotée principalement à la Bourse de Londres (LSE) et secondairement à Euronext Amsterdam et à la Bourse de New York.
« Shell fournira également des prêts à terme garantis pouvant atteindre 1,2 milliard US$ à la clôture pour couvrir divers besoins de financement et fournira un financement supplémentaire pouvant atteindre 1,3 milliard de dollars dans les années à venir pour financer la part de SPDC dans le développement des ressources gazières nécessaires pour alimenter le gaz naturel liquéfié (GNL), les opérations auxquelles Shell conserve une participation de 25,6%.
L’accord porte sur 18 permis, dont 15 à terre et trois en eaux peu profondes, avec quelque 458 millions de barils équivalent en pétrole de réserves prouvées. « Il s’agit notamment de certains des actifs gaziers et des gisements gaziers les plus importants et les plus stratégiques du Nigeria, faisant de Renaissance un acteur stratégique dans le parcours de transition énergétique du Nigeria et dans le développement d’une économie basée sur le gaz », a souligné AOW.
Shell reste au Nigeria
Depuis l’annonce faite par Shell de vendre ses activités onshore, les spéculations allaient bon train que la compagnie se préparait à faire ses valises pour quitter ce pays le plus peuplé d’Afrique après 87 ans d’opérations. Mais Shell reste bel et bien au Nigeria, contrairement aux faux bruits qui circulaient sur les réseaux sociaux, dont la plupart étaient répandus par les soi-disant activistes du panafricanisme, dans un contexte de la montée des sentiments anti-occidentaux en Afrique de l’Ouest.
A en croire the site Cable.ng, la vente la filiale onshore de Shell était envisagée depuis longtemps, car la société était aux prises avec des marées noires dues à des vols, des sabotages et des problèmes opérationnels, qui ont entraîné des réparations coûteuses et des poursuites judiciaires très médiatisées.