En Afrique, de plus en plus conseillé, notamment aux jeunes, l’entrepreneuriat quoique se présentant comme l’une des meilleures voies pour le développement du continent, est une succession d’échecs, desquels n’arrivent pas, souvent, à se relever ceux qui s’y aventurent. Du haut de ses plus de quarante (40) années d’expérience, le Président-directeur général (PDG) du groupe Azalaï Hotels, Mossadeck Bally, a, au micro du média en ligne « Brut », exposé au profit des entrepreneurs, les secrets de réussite en entrepreneuriat que « L’économiste du Bénin » vous propose de lire.
« Bonjour, je m’appelle Mossadeck Bally, et je suis le PDG du groupe Azalaï Hotels.
La seule voie du salut pour le continent africain, c’est d’arrêter d’être un continent exportateur de matières premières, de garder nos matières premières, de les transformer. Ce n’est qu’avec ça que nous allons créer les millions d’emplois dont on a besoin.
L’entrepreneuriat, c’est un parcours ! Ce n’est pas un sprint, c’est un parcours, c’est un marathon. Et c’est un marathon où on franchit un obstacle, et le prochain se présente à vous. Donc il faut être très résilient, il faut être très patient. Moi, ça fait quatre décennies que je suis dans ce parcours, et ce n’est que maintenant qu’on commence à remarquer, disons… mes succès. Notre vision était de créer un groupe panafricain dans l’industrie hôtelière avec des capitaux africains, et géré par des compétences africaines.
Il y a un véritable mouvement de transformation de l’Afrique, même si on n’en parle pas malheureusement, parce que souvent, les médias internationaux ne sont pas entre les mains des Africains, et quand ils parlent de l’Afrique, souvent, c’est ce qui ne marche pas. Nous, en Afrique, on a intérêt, vraiment, à investir massivement dans la formation. Surtout dans la formation technique et professionnelle. Et nous, à Azalaï, on a compris cela. On fait confiance aux jeunes africains très tôt. On les accompagne, on les forme et aujourd’hui, sur notre millier de collaborateurs, on n’a pas un seul expatrié, ils sont tous Africains, même si au tout début, en 1994, on a commencé avec des directeurs expatriés.
Comme on dit, le succès se construit dans les échecs, j’ai connu beaucoup d’échecs, je vais certainement en connaître dans ma carrière d’entrepreneur, mais on apprend toujours de ses échecs et c’est comme ça qu’on grandit, c’est comme ça qu’on avance. Moi j’ai eu la particularité de me lancer dans un secteur très complexe qui nécessite beaucoup de capitaux, qui nécessite du capital humain mais cela ne m’a pas découragé. J’ai fait des erreurs, j’ai été résilient et 28 ans après, on a créé le premier groupe hôtelier panafricain en Afrique de l’Ouest.
Voilà, un entrepreneur qui a peur des échecs, n’est pas un entrepreneur. Ayez confiance en vous. Entreprenez si c’est votre souhait, si c’est votre désir. Cherchez votre vision. Une fois que vous avez votre vision, mettez en place votre stratégie. Une fois votre stratégie est en place, entourez-vous de gens très compétents, même plus compétents que vous. Et une fois que vous avez fait tout ça, soyez patient, soyez humble, soyez résilient, ne vous découragez jamais, ayez confiance en vous, continuez d’apprendre, surtout auprès de ceux qui sont expérimentés ».
Source : média en ligne « Brut ».