Les pirates ont encore frappé dans les eaux du golfe de Guinée. Un pétrolier a été attaqué au large de la Côte d’Ivoire dimanche 24 janvier 2022. Cet incident montre que les pirates étendent leur empreinte dans le golfe de Guinée au-delà des eaux nigérianes.
Félicienne HOUESSOU
Des pirates attaquent un pétrolier au large de l’Afrique de l’Ouest, précisément dans le golfe de Guinée. Le navire était censé opérer comme navire de soutage à environ 54 milles marins au sud-ouest du port d’Abidjan lorsque le contact a été perdu. « Il est entendu que des pirates sont montés à bord et ont détourné le navire avant de quitter le navire avec une cargaison volée », a déclaré la société de sécurité maritime Dryad Global dans une publication sur l’incident. Le contact a été perdu avec le navire, identifié comme étant le MT B Ocean, le 24 janvier. Dryad Global qui a confirmé l’information a précisé que les incidents de piraterie maritime et de vols à main armée en mer sont historiquement bas au large de la Côte d’Ivoire. Les tendances récentes indiquent qu’en plus des eaux nigérianes, plus aucun pays de la zone maritime n’est désormais épargné. Le Bureau maritime international (IMB) de la CPI rapporte que le nombre d’incidents de piraterie et de vols à main armée dans le golfe de Guinée est tombé à 34 en 2021, contre 81 incidents signalés en 2020. L’IMB a déclaré que la présence accrue de navires de guerre internationaux et la coopération avec les autorités ont contribué à la réduction d’incidents de piraterie et de vols à main armée. Cependant, le golfe de Guinée continue d’enregistrer le plus important nombre d’enlèvements dans le monde, avec 57 membres d’équipage capturés dans sept incidents distincts en 2021, selon l’IMB. Pour sa part, le Centre de signalement de la piraterie de l’IMB avertit que la menace qui pèse sur les gens de mer persiste. C’est pourquoi, le directeur de l’IMB, Michael Howlett, exhorte les États côtiers à reconnaître le risque inhérent à la piraterie et aux vols à main armée et à lutter vigoureusement contre ce crime dans les eaux de leur zone économique exclusive.