Les 09 marchés modernes, flambant neufs, de Cotonou ont coûté la bagatelle somme de 32 milliards FCFA à l’Etat béninois. C’est la principale annonce faite par la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Assouman, à l’occasion de l’inauguration du marché de Cadjèhoun le samedi 15 juin 2024.
Belmondo ATIKPO
Les 09 marchés de Cotonou et environ sont en phase d’inauguration. La joie notée çà et là, des vendeurs et acheteurs de ces marchés complètement transformés, en dit long. Pour donner du sourire aux commerçants de ses nouveaux marchés, le gouvernement a fait une dépense de près de 32 milliards FCFA. En moyenne, la construction de chacun de ces édifices a coûté 3 milliards de FCFA à l’Etat. Le samedi 15 juin dernier, dans une liesse populaire en présence des autorités politico-administratives et de la population, le marché de Cadjèhoun a été inauguré en grande pompe par le ministre de l’Industrie et du Commerce. Les travaux ont permis de changer l’aspect du marché autrefois appelé l »Nougbodekon ». Désormais baptisé marché de Cadjèhoun, il est doté de 56 places contre 38 avant sa reconstruction. Un monte-charge, une chambre froide, un local technique, un local de déchets, des toilettes modernes, une salle polyvalente pour les réunions, une infirmerie et un bureau administratif, huit boutiques et deux restaurants construits sur R+1, ceinturent le marché. L’attribution des places aux femmes a suivi un processus rigoureux. « Nous avons voulu être transparents et impartiaux dans l’attribution des places pour qu’on évite de dire : c’est la sœur du DG et que l’on trouve un lien de parenté ou un lien d’amitié. Les mamans sont venues tirer leurs places », a expliqué Eunice Loisel Kinifo, Directrice de l’Agence de gestion des marchés (ANaGeM). Selon le règlement intérieur du marché, il est interdit l’exploitation des enfants dans le marché de Cadjèhoun. Par ailleurs, un point d’honneur est mis sur le respect des heures d’ouverture et de fermeture ainsi que l’interdiction de sous-location. Le préfet de Cotonou invite au respect de la propreté pour éviter de transformer ce marché moderne « en porcherie ». « On a longtemps parlé de la maquette. Aujourd’hui, les maquettes se déroulent sous nos pieds », a informé José Tonato. Selon le ministre, le commerce est la première activité pourvoyeuse d’emplois. C’est ça qui fait vivre la ville, a dit le ministre, avant d’indiquer que l’une des priorités du président Patrice Talon est de mailler le territoire d’un réseau de marchés bien aménagés pour améliorer les conditions de vie. « Nous devons nous montrer dignes de l’infrastructure qui est mise à notre disposition. Mobilisons-nous pour soutenir le président Talon », a-t-il conseillé en demandant aux femmes de s’engager à entretenir les infrastructures. Pour la ministre de l’Industrie et du Commerce, Shadiya Assouman, c’est la preuve que les femmes sont précieuses aux yeux du chef de l’Etat. « Nous sommes précieuses aux yeux du président Patrice Talon. C’est pourquoi, il nous donne un cadre agréable et attrayant pour exercer nos activités», fait savoir la ministre.
L’inauguration du marché de Cadjèhoun sera suivie de la mise en service des autres édifices : Gbégamey, Mènontin, Wologuèdè, Tokplégbé, Aïdjèdo, Midombo, Sainte Trinité et PK3 à fin 2024. L’objectif principal de ce projet est d’offrir des espaces modernes et plus adaptés aux usagers pour faire leur commerce. Ces 09 marchés urbains comptant pour le lot 1 du projet coûtent plus de 32 milliards de francs CFA. Il faut préciser que ces marchés entièrement modernes font partie du vaste projet de construction de 35 marchés urbains et régionaux ainsi qu’inscrit dans le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2016-2021).