La Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) a démarré ce mercredi l’édition 2018 de ses assemblées générales annuelles qui se tiennent du 11 au 14 juillet 2018à Abuja, au Nigeria.
« Célébrer le passer, façonner l’avenir ». C’est sous ce thème que sont placées les assemblées générales 2018 de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank) qui se tiennent au 11 au 14 juillet 2018 à Abuja au Nigéria. Plus de 2500 leaders venus de 60 pays prennent part aux assises autour, entre autres, des intérêts de la zone de libre échange pour les économies du continent. Cette 25ème édition des assemblées générales d’Afreximbank se veut être une porte ouverte au pragmatisme. Et c’est fort de cet esprit qu’Afreximbank, par la voie de son président, Dr Benedict Oramah, confirme le programme de décaissement de 25 milliards de dollars d’ici 2021, visant à stimuler le commerce intra- et extra-africain, annoncé en mars dernier à Kigali en marge de la signature par les chefs d’Etat de l’accord de lancement de l’accord de libre-échange continental. « Les divisions que nous voyons en Afrique, le retard du développement du commerce intra-africain sont des problèmes qui persistent. Pendant des années nous avons fait des vœux pieux, mais, en mars, nous nous sommes engagés sur une voie de solutions », a-t-il déclaré lors de son allocution sur des propos rapportés par La Tribune. « Nous en avons assez d’entendre tout ce qui est dit sur le potentiel de l’Afrique. […] L’approche régionale a porté beaucoup de fruits dans d’autres régions du monde », a déclaré la représentante du président Muhammadu Buhari, Kemi Adeosun, ministre des Finances du Nigeria avant d’ajouter : « Je crois qu’il est temps que nous puissions tirer partie de notre potentiel en la matière. Il est temps que nous nous mettions à l’œuvre pour réaliser une fois pour toute nos objectifs de développement ». Fondée en 1993 et basée au Caire, en Egypte, Afreximbank a pour mission de financer et promouvoir le commerce intra et extra-africain. Début juin, la Banque accueillait la Guinée équatoriale en tant que son 50ème Etat membre. Ses appuis au commerce intra-africain dans les pays du Continent se chiffrent à des milliards de dollars. Les deux derniers à recevoir respectivement des enveloppes de 2 milliards et d’un milliard de dollars sont l’Angola et l’Afrique du Sud. Présent en special guest à cet événement, Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, a salué les efforts d’Afreximbank dans la promotion et le financement du commerce intra- et extra-africain. Le locataire des Union Buildings de Pretoria s’est fait le prédicateur d’une Afrique forte si elle arrive à fédérer autour du projet de zone libre échange actuellement en discussion au sein de l’Union africaine (UA) qui, a-t-il rappelé, permettrait notamment de restructurer les marchés africains et de supprimer les contraintes pour voir éclore une Afrique plus forte. « Nous sommes témoins de la croissance économique soutenue dans plusieurs pays du continent, des entreprises qui font la différence, … Nous sommes donc optimistes pour l’avenir du continent compte tenu des changements récents avec la création de la Zone de libre-échange. Cette zone fera gagner le continent », a déclaré Cyril Ramaphosa. « Toute nation du continent n’aura aucune importance si elle ne s’inscrit pas dans le partage d’un développement qui profite aux populations. Nous devons être animés d’un esprit d’urgence » Pour le président sud-africain, l’autre composante incontournable au développement du commerce intra- et extra-africain est l’adhésion des talents africains. « Il est grand temps que les capacités productives qui sont intrinsèques à tout africain soient utilisées pour le développement du continent », a-t-il déclaré. La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a pour objectifs de financer et promouvoir le commerce intra et extra -Africain.
Joël YANCLO