Le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable José TONATO a présidé hier jeudi 21 juillet la séance de signature de l’Accord de financement du Projet OCRI (Initiative pour la Résilience Climatique du bassin de l’Ouémé) entre la FAO et le Fonds Vert pour le Climat.
Falco VIGNON
Ce projet d’un financement global de 35 millions de dollars dont 18 millions de dollars US du Fonds Vert pour le Climat, est une opportunité qui consolide les efforts du Gouvernement dans la construction de la résilience des systèmes naturels et humains face aux effets néfastes du changement climatique. Les zones d’intervention couvertes par le projet sont les communes de Zogbodomè, Zangnanado, Glazoué, Djougou et Copargo pour une durée de six (06) ans. Dans son allocution, le Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable José TONATO a fait savoir que « le bassin supérieur et moyen de l’Ouémé connaît une augmentation constante des températures depuis les années 1960 et cette tendance se poursuivra dans les conditions du changement climatique. Les projections dans les deux zones du projet indiquent une tendance générale à la hausse des températures journalières de 1 à 3°C pour la période 2035-2064. En ce qui concerne les précipitations, les modèles climatiques indiquent que les précipitations moyennes annuelles devraient augmenter jusqu’au milieu du XXI siècle, puis diminuer jusqu’à la fin du siècle dans le bassin de l’Ouémé. Cet écosystème qu’est le bassin de l’Ouémé, est une zone clé pour la production agricole, principal secteur économique du Bénin. C’est pour apporter une réponse durablement adaptée à cette situation que le Ministère du cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD) a initié l’élaboration d’une note conceptuelle avec l’appui de la FAO qui l’a soumise au Fonds Vert pour le Climat. Celle-ci après plusieurs étapes vient d’être approuvée à la dernière session du Conseil du Fonds ».
Pour l’autorité ministérielle, la mise en œuvre de ce projet permettra de réduire la vulnérabilité de 330 000 petits exploitants agricoles et d’environ 95 000 Ha d’écosystème exposés aux perturbations, aux effets des changements climatiques et aux évènements météorologiques extrêmes dans le Haut et Moyen bassin de l’Ouémé. Ce financement global de 35 millions de dollars dont 18 millions de dollars US du Fonds Vert pour le Climat vient récompenser un engagement de longue date avec la FAO, partenaire stratégique sur les questions de la sécurité alimentaire et la gestion durable des ressources naturelles, en vue de la résilience des communautés face aux effets des changements climatiques.
Il faut préciser que l’initiative OCRI à terme permettra : d’améliorer la production agricole à travers des technologies à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique en restaurant les services écosystémiques dans le Haut et le Moyen Ouémé ; d’augmenter la résilience des agriculteurs et des systèmes agricoles dans le Haut et le Moyen Ouémé par la promotion des chaînes de valeur soutenant leurs moyens de subsistance; d’améliorer l’environnement institutionnel et financier en vue de promouvoir la gestion des terres et de l’eau à faible émission de carbone et résiliente au changement climatique dans les principaux bassins du territoire.