La deuxième édition du Forum Entrepreneuriat des Femmes, des Jeunes et des Diasporas (EFJD) aura lieu du lundi 25 au mardi 26 juillet 2022 au centre Aréolis Coworking à Gbégamey à Cotonou. Initiative du Cabinet ND Consultant sous le leadership de sa fondatrice, Nathalie Daouda, consultante en stratégies de développement pour les entreprises, ce forum vise à révolutionner les réflexions sur l’entrepreneuriat en abordant des préoccupations sans tabou. Dans cet entretien, la promotrice du Forum EFJD s’ouvre à nous sur les objectifs, les tenants et aboutissants de cette édition.
Vous êtes promotrice du Forum Entrepreneuriat des Femmes, des Jeunes et des Diasporas. De quoi s’agit-il et quelle en est la particularité ?
Il s’agit d’un forum dans l’esprit d’un « Think Tank ». Nous voulons aborder des problématiques que rencontrent les entrepreneurs ou des questionnements qu’ils se posent, avec un regard différent, plus inclusif et surtout, plus émancipé des modèles classiques existant dans le monde des affaires au Bénin. Ceci c’est sur le fond.
Sur la forme, il s’agit de réunir des entrepreneurs et des institutions, autour des tables rondes, afin d’échanger et apprendre les uns des autres. Nous proposons également des Masterclass pour initier les entrepreneurs présents à des techniques (nouvelles) pour développer leur entreprise.
Est-ce la première édition sinon, rappelez-nous la genèse, le parcours, les résultats et acquis à ce jour. Quelle part prend la Diaspora dans ce Forum ?
Nous sommes à la deuxième édition. La première était avant la crise COVID-19. Nous voulions aborder la question de la posture entrepreneuriale de certaines populations souvent marginalisées dans le monde des affaires au Bénin ; en l’occurrence, les femmes, les jeunes et…les diasporas.
Pensé sous la forme d’une plateforme de discussion et de proposition de solutions concrètes, pratiques et pragmatiques, à valeur ajoutée, le concept du forum EFJD veut faire la promotion du « penser autrement », « agir autrement », « travailler autrement ». Nous avons à cœur d’approcher les différentes problématiques du monde des affaires sans tabou ni langue de bois, afin de révéler au grand jour, les opportunités réellement bénéfiques à nos entrepreneurs et à nos populations.
Le rôle de la diaspora dans tout cela, c’est surtout celui des apports de regard et expériences variés, dans les débats de fond qui seront menés au cours des différentes tables rondes.
Vous avez décidé cette année de vous intéresser à la filière textile, « une aubaine économique et sociétale ». Pourquoi cet intérêt et quels objectifs voulez-vous atteindre ?
Nous avons pris le temps d’observer l’écosystème local pendant tout le temps où nous ne pouvions pas nous réunir. Il s’est avéré que la filière textile est celle qui nous a semblé présenter le plus grand potentiel pour l’économie de notre pays.
Au-delà de la filière coton qui occupe tous les esprits, il existe une myriade d’opportunités liées aux autres fibres naturelles disponibles au Bénin ; pêle-mêle, on peut citer la fibre d’ananas, la fibre de banane ou la fibre de coco. En dehors de la production de matières premières, il y a toutes les opportunités à explorer dans les sous-chaînes de valeur de la transformation de ces fibres, la confection, la distribution, la consommation et le recyclage. Les possibilités sont incroyables, ne serait-ce que, par exemple, dans la sous-filière du textile à usage médical (bandages, protections périodiques, etc…)
Un seul forum de deux jours ne peut pas suffire à en faire le tour. Ce n’est donc qu’un début. Nous voulons ainsi, commencer à explorer au moins quelques grandes idées avec une grande ouverture d’esprit et beaucoup de professionnalisme.
Pour ce faire, nous avons pris le soin de convier des personnes véritablement impliquées et expertes de leurs domaines, pour nous informer et partager leurs expériences et connaissances.
À l’issue de ces deux jours, notre intention est d’être dans une meilleure position afin de savoir présenter au public, des entrepreneurs intéressés et des institutions qui le souhaitent, des propositions concrètes pour le développement pérenne d’une filière textile riche et diversifiée au Bénin.
Qui sont les cibles et quel message avez-vous à lancer à l’Etat et aux autres acteurs ?
Nos cibles sont avant tout les entrepreneurs et les investisseurs qui sont à la recherche d’idées innovantes, pour créer de la valeur durablement, à partir du Bénin.
Ce faisant, nous espérons intéresser les diverses institutions ainsi que le pouvoir public, à accompagner les initiatives du secteur privé qu’ils jugeront utiles et pertinentes pour le développement social et économique du Bénin. Mais ce n’est pas un préambule.
Il nous appartient à nous autres opérateurs du secteur privé, d’avancer et d’être force de propositions dans le but assumé, de donner envie aux instances de cadrage de nous accompagner et de soutenir nos actions, pour le bien de tous.
Votre mot de la fin
Nous avons tous les jours la possibilité de changer notre destin et le monde, par nos pensées et nos actions. C’est ce que nous essayons humblement de faire, mon équipe et moi, en prenant sur nous d’initier et accompagner cette réflexion commune sur les opportunités liées à la filière textile dans son ensemble.
Rendez-vous les 25 et 26 juillet prochain dès 8h, au centre Aréolis Coworking à Gbégamey, pour rejoindre le débat autour du sujet de l’industrie textile, une aubaine économique et sociétale.
Réalisation : Bidossessi WANOU