La Banque mondiale a initié une mission de découverte et d’échanges à l’endroit des jeunes engagés pour le développement. Cette mission de 4 jours a été lancée le lundi 11 avril 2022 dans l’objectif de permettre aux participants de toucher du doigt quelques réalisations de l’institution au Bénin.
Félicienne HOUESSOU
Le top est donné pour quatre jours de découverte et d’échanges sur une dizaine de projets mis en œuvre grâce à l’appui technique et financier de la Banque mondiale au Bénin. La première journée a été marquée par la visite d’une usine de transformation de fruits en jus. Al Fanni Sarl est une entreprise de transformation, formation et de commercialisation de jus de fruits créée en 2008 par Aminatou Bagoudou, un modèle de réussite et de détermination. « Je n’avais rien comme ressource financière et j’ai commencé avec 20 ananas… Personne n’y croyait mais cela ne m’a pas arrêtée », a confié Aminatou Bagoudou. Aujourd’hui, grâce à l’appui de la Banque mondiale, notamment à travers le Programme cadre d’appui à la diversification agricole (Procard), Al Fanni Sarl transforme jusqu’à une tonne de jus par jour. Avec un chiffre d’affaires annuel évalué à environ 30 millions de Fcfa, elle emploie une équipe de douze jeunes constitués en majorité de femmes. Selon la promotrice, l’entreprise va s’agrandir très prochainement avec une usine de production en construction à Houègbo dans la commune de Toffo.
Cette première journée s’est achevée par la visite de la forêt classée de Dan, un arrondissement de la commune de Djidja qui a été érigé en forêt classée depuis 1998. D’une superficie de 530 hectares, cet espace était complètement dégradé. Il y a 10 ans, il n’y avait plus de forêt car la population a transformé cette zone pour la production de charbon de bois et pour les cultures vivrières. « L’Etat a compris qu’il va falloir restaurer la forêt. D’où l’idée d’élaborer le projet ‘’Forêt classée’’ qui a été lancé en 2020 avec le reboisement de 257 hectares. En 2021, nous avons reboisé 424 hectares. Cette année, on prévoit reboiser 195 hectares », a expliqué Joseph Zimazi, coordonnateur de la cellule technique de l’aménagement forestier et de la forêt classée. Il faut dire que le projet ‘’Forêt classée’’, financé par la Banque mondiale a opté pour la gestion participative avec l’association de la population. En d’autres termes, plusieurs emplois indirects ont été créés en marge de la protection de cette forêt, de la production jusqu’à l’entretien et la sécurité de la zone.