Le Projet d’appui au développement de la filière anacarde et de l’entreprenariat agricole (PADEFA-ENA), le Projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (phase 2) et le Projet de protection côtière (Bénin-Togo) viennent de bénéficier d’un don de 6.430.142.530 de FCFA et d’un prêt d’un montant de 5.770.994.960 FCFA de la Banque africaine de développement (BAD).
Joel YANCLO
Le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni a procédé, ce vendredi 07 mai 2019, à la signature de trois accords de financement du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Il s’agit du Projet d’appui au développement de la filière anacarde et de l’entreprenariat agricole (Padefa-ena), du Projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (phase 2) puis de la protection côtière (Bénin-Togo). Ainsi, l’argentier, national vient de décrocher des financements pour ces projets phares inscrits au Programme d’actions du gouvernement (Pag). Grâce à ces financements, ces projets entreront dans leur phase de réalisation dans les tous prochains jours. De manière spécifique, il s’agit de deux dons d’un montant total de 6.430.142.530 de FCFA et d’un prêt d’un montant de 5.770.994.960 FCFA.
En effet, le projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou (phase 2) et de protection côtière (Bénin-Togo) vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intra-régionaux et à la protection des côtes togolaises et béninoises. Le Projet d’Appui au développement de la filière anacarde et de l’entreprenariat agricole (PADEFA-ENA) quant à lui a pour but de contribuer à l’accroissement durable des revenus des acteurs et la productivité de la filière anacarde dans le pôle de développement agricole N°4.
Selon les estimations de la Banque africaine de développement, la croissance du PIB réel du Bénin a été estimée à 6,0 % en 2018, contre 5,4 % en 2017, en raison des bonnes performances de l’agriculture, en particulier du coton (+5,6 %), du secteur industriel (+6,7 %), tiré par les usines d’égrenage (+18 %) et du secteur du bâtiment et travaux publics (+8,5 %).
Le secteur des services a progressé de 7,5 % grâce au dynamisme des transports, des postes et des télécommunications (+10,6 %), des banques et autres institutions financières (+9,5 %), du commerce et des industries alimentaire et hôtelière (+6,9 %). Du côté de la demande, la croissance a été tirée principalement par la consommation finale (+3,6 %). Le déficit commercial s’est légèrement réduit, passant de 9,1 % du PIB en 2017 à 8,3 %.
Le déficit budgétaire (dons compris) a été ramené à 4,7 % du PIB en 2018, contre 5,9 % en 2017, grâce à la mobilisation des recettes (1,2 % du PIB) et à la réduction des dépenses courantes. La dette intérieure (60 % de la dette publique totale) représentait 30,9 % du PIB et le risque de surendettement est passé de faible à modéré.
Le Bénin mène une politique monétaire commune mise en place par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest. Le taux d’inflation est passé de 0,1 % en 2017 à 1,6 % en 2018, selon les estimations.