(Le Gouvernement pourrait mettre sur pied un fond d’équipement spécial pour les cotonculteurs
La filière coton est une filière qui est en marche dans les départements de l’Atacora et de la Donga. Une fois les fonds du coton perçus, les paysans des communes de Toucountouna, Tanguiéta, Matéri, Cobly, Boukombé, Kouandé, Kérou, Natitingou et Ouassa Péhunco circulent dans les villes et villages avec des motos neuves et se font d’autres réalisations. C’est du moins ce que l’on peut voir à vue d’œil à leur niveau. Que retenir des retombées économiques de la filière coton de la campagne 2017- 2018 ? Que font les Cotonculteurs avec les fonds perçus ?
La campagne cotonnière qui s’achève est un franc succès car c’est 597 986 tonnes de coton qui ont été produites sur une superficie emblavée de 530145 hectares. C’est le résultat de la campagne cotonnière 2017-2018 sur toute l’étendue du territoire national. Depuis le Président Patrice Talon a pris le pouvoir, les résultats des différentes campagnes cotonnières ne cessent de connaitre une hausse progressive. Sur le plan financier aussi, cette campagne cotonnière est aussi une vraie réussite. Sur le plan national, le total net reversé aux producteurs de coton est de quatre vingt onze milliards deux cent soixante six millions huit cent trente et un mille sept cent soixante dix (91.266.831.770 F CFA) sur toute l’étendue du territoire national. Et déjà les effets se font sentir dans la filière de vente de motos. A Kouarfa dans la commune de Toucountouna où les producteurs de coton sont nombreux, c’est la joie. Un producteur de coton rencontré dans le village de Kouarfa et qui a requis l’anonymat a déclaré ce qui suit : « C’est grâce à l’argent du coton que j’ai acheté un nouveau trycicle. Ce tricycle va me permettre de faire la navette Kouarfa Tankonga, Kouarfa Toucountouna, Kouarfa Yarikou et enfin Kouarfa Natitingou. J’ai pu aussi tôler ma nouvelle maison que j’ai construite depuis et qui était en attente. Tout cela, c’est grâce à l’argent du coton que j’ai réalisé une telle chose. L’année prochaine je ferai encore mieux ». Un autre producteur originaire de Kouandé rencontré à Natitingou au moment d’acheter sa moto a déclaré ce qui suit : « Moi je suis venu de la commune de Oroukayo pour acheter ma moto. C’est grâce à l’argent du coton que je suis venu faire cela. Vraiment le Président Patrice Talon est venu pour donner de l’espoir à nous les villageois qui produisons le coton. Je le remercie pour tout ce qu’il fait dans la filière coton. J’ai trouvé ici une moto que je voudrais acheter à 400.000 F CFA ». Dans les villages de l’Atacora comme Kotopounga dans la commune de Natitingou, les producteurs font des efforts pour acheter les tôles, les pointes, du bois et font tout pour tôler leurs chambres nouvellement construites. C’est le cas par exemple d’un autre producteur de coton rencontré au marché central de Toucountouna et qui a montré fièrement sa nouvelle maison qu’il a construite et qu’il a achevée avec les fonds qu’il a reçue. « Avec l’argent que j’ai reçu, j’ai achevé ma maison, j’ai construit 3 boutiques à louer pour les locataires et enfin j’ai pu m’acheter une nouvelle moto. J’ai aussi acheté du matériel pour que mes poulets et pintades soient bien nourris. Vraiment, depuis que le président Talon est au pouvoir, le coton, ca marche. Les choses se passent bien et nous les paysans, on est à l’aise ». Ces quelques paysans qui se sont exprimés, attestent que les fonds que perçoivent les producteurs de coton dans les communes de Toucountouna, Tanguiéta, Boukombé, Cobly, Matéri, Natitingou, Kouandé, Kérou et Ouassa Péhunco servent à beaucoup de réalisations à la base. Certains en profitent pour construire leur maisons, d’autres s’équipent carrément, et d’autres achètent les motos pour leurs déplacements. En tout cas, ce qui est palpable ici les jours de marchés, ce sont les motos, les tricycles qu’il y en a à foison ici dans nos localités.
La création d’un fond d’équipement
Le Président Patrice Talon est venu pour redonner à ce secteur du coton, ses lettres de noblesse. Ici dans les départements de l’Atacora et de la Donga, en raison des distances généralement longues, les paysans ont un véritable penchant pour les motos et les trycicles. Que ce soit à Tanguiéta, Matéri, Cobly, Boukombé, Natitingou, Kouandé, Kérou, et Ouassa Péhunco, des que les cotonculteurs perçoivent leurs fonds, pour la plupart, ils ne pensent qu’à l’achat de motos ou de trycicles. Cet état de chose peut s’expliquer, puisque d’une commune à une autre, d’un arrondissement à un autre, les distances sont très longues en général. Un habitant de Kouarfa, pour aller à Toucountouna centre a toutes les peines de ce monde. Le relief très accidenté de l’Atacora fait que les cotonculteurs n’hésitent pas à aller vite acheter leurs motos pour ne pas être confronté aux difficultés de déplacement. S’exprimant sur le sujet, un jeune cotonculteur a déclaré ce qui suit : « Pour quitter Kouandé et aller à Natitingou ce n’est pas du tout facile. La route est très dégradée et tu n’es pas à l’abri d’une crevaison. Pour quitter Oroukayo et se rendre à Kérou, c’est trop loin. Pour quitter Kouandé et se rendre à Birni, si tu n’as pas une moto en bon état, tu as toutes les chances de retrouver en brousse en train de tirer une moto crevée ou autre. Vraiment, c’est à cause de cela, que le premier réflexe des paysans est d’acheter premièrement la moto. Ceux qui ont fini avec le problème de moto s’achètent leur trycicle pour pouvoir transporter les marchandises le jour du marché. C’est le même problème dans les autres communes ». C’est donc au vue de cela, qu’il serait bien que le Gouvernement de la rupture et du nouveau départ, songe à créer, un fond d’équipement pour les cotonculteurs du Bénin. Ce fond permettra de régler les difficultés qu’ont les paysans pour s’équiper en divers matériaux, et ne seront plus obligés d’attendre que leurs fonds leur soit payé avant de s’équiper.
TAMPOUNHOURO T. J. Blaise