Les députés se sont penchés le mardi 26 juin 2018 sur le code pastoral en République du Bénin. Ils l’ont adopté afin d’éviter les conflits entre agriculteurs et éleveurs.
L’élevage des ruminants est transhumant. C’est le constat de plusieurs députés qui ont souhaité que le nouveau code soit appliqué par décrets d’application afin de favoriser l’implication du gouvernement. Ils sont partis du fait que le code fonciers et domanial ne règle pas entièrement le problème. Il faut donc nécessairement le vote du nouveau code pastoral pour favoriser les couloirs de passage du bétail. Ils sont revenus sur l’âge minimum pour conduire le bétail qui est de 14 ans révolus. « Le bétail crée des conflits. « La violence vient des bergers étrangers », a déclaré le député Jean-Eudes Okundé. Il a ajouté que la proposition de loi répond à l’aspiration de tous les députés qui sont conscients des cas de décès constatés dans plusieurs endroits du territoire national. Le député Arifari Bako s’est indigné du problème et a indiqué que le bétail est à l’origine de plusieurs cas de décès dans le pays. Cela est dû, a-t-il déclaré, au non respect du cadre réglementaire. Il a mis l’accent sur la pression démographique que connaît le Bénin. Il est revenu lui aussi sur la délimitation des couloirs de passage qui est une nécessité pour éviter les drames qui se produisent dans ce secteur. Il est revenu sur le code pastoral qui définit de nouvelles dispositions pour favoriser l’entente entre agriculteurs et éleveurs. Quant au député André Okunlola, il a précisé que dans la commune de Wèssè à Savè, quinze morts ont été enregistrés à cause du problème récurrent entre paysans et éleveurs. Il a invité le gouvernement à prendre le problème au sérieux et à trouver les meilleures solutions pour que de tels drames ne se reproduisent plus. Il a ajouté que ce n’est pas seulement à Savè, mais sur toute l’étendue du territoire national que ce problème persiste. Sa préoccupation fut celle de Valère Tchobo qui a qualifié de véritable fléau la guerre entre paysans et éleveurs. Il a reconnu que ce sont les agriculteurs qui payent le lourd prix de la non réglementation dans ce secteur. « C’est une vieille loi de 1987 qui réglemente le secteur. Nous devons faire en sorte que les paysans et les éleveurs vivent en symbiose », a déclaré le député Barthélémy Kassa. Il a souhaité que la nouvelle loi fasse l’objet de vulgarisation afin de sensibiliser les acteurs du domaine et éviter que de nouveaux drames ne se reproduisent. Il est revenu sur la création de l’agence nationale de la gestion de la transhumance qui doit jouer un rôle central lors de l’application du nouveau code pastoral.
Raoul Gandaho (Correspondant régional Ouémé/Plateau