La ville de Parakou est confrontée depuis quelques temps à une circulation abondante de faux billets. Les faussaires font chaque jour de nombreuses victimes et les postes de police ne cessent de recevoir des plaintes de la part de ces dernières. Des faits qui portent à craindre le retour de cette pratique nuisible à l’économie. Cependant, les dispositions à prendre pour lutter contre ce phénomène paraissent bien plus simples qu’on ne le croit.
Mouhamed Bouhari SAÏDOU (Correspondant Borgou Alibori)
Les copies de billets de banques circulent de plus en plus au cœur de la cité des Kobourou. La pratique prend de l’ampleur à cause de plusieurs stratagèmes qui rendent difficiles la distinction entre le vrai et le faux billet. Les plus touchés se révèlent être les petits commerçants qui, faute de moyens disent-ils, n’arrivent pas à se procurer les machines de détection.
Ils préfèrent cependant se fier à leur instinct et quelques techniques basiques pour détecter ces faux billets.
« Il y a certaines techniques efficaces qu’on utilise pour identifier un faux billet. Soit on le trempe dans de l’eau pour vérifier si ce n’est que du papier, soit on essaie de voir le logo de la BCEAO en utilisant les faisceaux de la lumière (…) Je n’ai jamais été confronté à une affaire de faux billet depuis le début de mon business et j’espère que ça continuera ainsi », affirme dame Elisabeth, propriétaire d’une boutique de divers.
Cependant, ces techniques citées ci-dessus deviennent presqu’inefficaces, vu actuellement la capacité des faussaires à fabriquer des billets fidèlement identiques aux vrais. C’est ce que pense Ambroise Hounhouedo, Commissaire du troisième arrondissement de Parakou. Au micro de la radio Fraternité, il invite la population à plus de vigilance. Il pense qu’il serait mieux d’utiliser les machines de détection afin d’éviter le piège.
Le 17 mars dernier, 1900 billets falsifiés provenant du Bénin ont été saisis par l’Office Central de Répression de Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) de Gaya (Niger). D’après la loi en vigueur au Bénin, les fraudeurs encourent une sanction pénale allant de 1 à 5 ans et une amende de 2 à 10 millions de Francs CFA.