Le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a outillé les acteurs des Organisations de la société civile (OSC) des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) du 06 au 07 décembre 2021 à Lomé au Togo. L’atelier régional de sensibilisation sur la LBC/FT a connu la participation de divers responsables des OSC.
Abdul Wahab ADO
Divers responsables des Organisations de la société civile (OSC) des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont désormais aguerris sur les questions de lutte contre le Blanchiment d’Argent et le financement du terrorisme. A l’occasion du lancement des travaux de formation, KIMELABALOU ABA, directeur général du GIABA a fait savoir que « l’Afrique de l’Ouest fait face de plus en plus à des menaces multiformes. Parmi celles-ci, figure en bonne place la criminalité transnationale organisée qui se caractérise par une multiplication d’activités illicites parmi lesquelles le trafic de drogue, le trafic d’armes, le trafic d’êtres humains, la piraterie maritime le blanchiment de capitaux, le terrorisme et son financement. Ces actes sont perpétrés par des groupes criminels organisés en réseaux qui bénéficient d’appuis et de facilités dans différents pays en profitant ainsi de la faiblesse de l’État de droit, de la porosité des frontières et d’une pauvreté prégnante au sein des couches vulnérables de nos populations. Face aux défis majeurs que constituent ces activités illicites pour la sécurité et la stabilité de nos États, notre sous-région ouest-africaine a développé, au cours de ces dernières années, un ensemble de stratégies et d’instruments de lutte afin d’apporter des réponses adéquates à la dimension des menaces identifiées. Le présent atelier rentre dans le premier élément d’une approche efficace. L’objectif principal de cet atelier est donc, de sensibiliser les acteurs de la société civile sur leurs rôles dans la lutte contre les crimes économiques et financiers. Quant aux objectifs spécifiques, il s’agit, entre autres, de : sensibiliser les OSC sur les dangers et conséquences du BC/FT dans la région ; renforcer leurs capacités dans la LBC/FT ; et porter le message de plaidoyer du GIABA afin d’influencer la mise en œuvre effective des dispositifs de LBC/FT aux niveaux national et régional ». Présent au lancement de l’atelier régional, Tchaa Bignossi Aquiteme président de la Cellule nationale de traitement des informations financières du Togo (CENTIF-TG), a indiqué qu’au regard des conséquences désastreuses de la criminalité financière, il importe d’intensifier la sensibilisation des acteurs qui peuvent être des vecteurs pour ces fléaux, en particulier les secteurs les plus vulnérables. « Cette rencontre ambitionne de convaincre les OSC sur la pertinence de l’utilisation de leurs plateformes pour la diffusion d’informations, de publications et pour le partage de renseignements fiables en matière de LBC/ FT ». Tchalim Katanga, Directeur de Cabinet du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la Législation de la République Togolaise, en ouvrant officiellement les travaux de cet atelier régional, a fait savoir aux participants que ces assises devraient leur permettre de se familiariser avec les conséquences, de renforcer leurs capacités dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la sous-région ; de se mobiliser pour pouvoir assurer le plaidoyer de manière à influencer la mise en œuvre effective des dispositifs de lutte contre le BC/FT.
Les communications présentées aux participants
Pendant les deux jours d’échanges et de partage d’expériences, les OSC ont vu leurs compétences renforcées sur la bonne compréhension des effets néfastes du BC/FT, leur appui plus affirmé au GIABA dans cette lutte, leur participation accrue au processus de plaidoyer auprès des décideurs nationaux a été renforcé. Les travaux ont permis également une prise de conscience plus aigüe sur les questions de LBC/FT en corrélation avec les questions de sécurité, de paix et de stabilité dans les États membres. Il faut noter qu’au terme des travaux, hier mardi 07 décembre 2021, les participants ont exprimé toute leur satisfaction.