Le World Resources Institute (WRI), l’International Solar Alliance (ISA) et Bloomberg Philanthropies ont conjointement lancé, en marge de la COP27, un rapport de 40 pages intitulé « Our Solar Future : Roadmap to Mobilize USD 1 Trillion by 2030 », une feuille de route qui décrit les actions prioritaires visant à mobiliser 1 000 milliards USD d’ici 2030, afin de financer des investissements à grande échelle dans le domaine de l’énergie solaire à travers le monde.
Issa SIKITI DA SILVA
« Alors que le monde est aux prises avec des impacts climatiques croissants et des problèmes de sécurité énergétique, l’intensification de l’énergie solaire est essentielle pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et garantir à tous l’accès à une énergie propre, abordable et fiable », a souligné le WRI mercredi, sur son site internet.
A en croire cette ONG de défense de l’environnement basée à Washington, les recommandations contenues dans ce rapport serviront de guide pour s’attaquer aux obstacles politiques et commerciaux dans tous les segments du marché de l’énergie solaire et réduire le risque d’investissement dans les économies en développement et émergentes. Elles vont aussi aider à stimuler un nouveau niveau de collaboration internationale pour surmonter les défis mondiaux en matière d’investissement à grande échelle.
Bon nombre de pays du Sud, surtout en Afrique, sont dotés d’énormes sources d’énergies renouvelables, malheureusement la plupart d’entre eux ne disposent pas des conditions nécessaires pour les développer. Selon le WRI, les principaux obstacles comprennent, entre autres, un manque de politiques et de réglementations adéquates, un manque cruel de projets bancables et des problèmes de gestion des risques.
Par conséquent, cette feuille de route, élaborée en collaboration avec CONCITO (un think-tank écologique danois), le Fonds d’investissement pour les pays en développement et la Fondation mondiale pour le climat, identifie à la fois des actions à court terme et des efforts de collaboration plus large pour surmonter les obstacles à la mise à l’échelle de l’énergie solaire.
Partenariats
« Pour surmonter ces obstacles, les gouvernements peuvent agir immédiatement en partenariat avec les banques commerciales et nationales et les institutions de financement du développement (IFD) pour adopter des politiques et des réglementations propices à la réplication et à la mise à l’échelle des investissements solaires », indique le WRI.
« Parallèlement, les IFD peuvent ouvrir la voie à la normalisation et à l’intensification de la fourniture de financements mixtes, de lignes de crédit concessionnelles et d’autres instruments d’atténuation des risques pour ouvrir la voie à l’investissement privé ».
Selon un rapport de Statista, l’Afrique du Sud avait la plus grande capacité d’énergie solaire en Afrique en 2021 (6,221 GW ou gigawatts). Cela correspond à environ 54,6% de la capacité totale d’énergie solaire de l’Afrique. Elle était talonnée de loin par l’Egypte avec 1,675 GW et le Maroc avec 774 MW (mégawatts).
Les autres cinq pays classés sur la liste de top 8 de Statista sont : l’Algérie (448 MW), le Sénégal (230 MW), l’île de la Réunion (217 MW), le Kenya (147 MW) et la Namibie (145 MW).