L’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abgief), a organisé le jeudi 14 juin 2018, une journée de réflexion sur le dialogue national sur les frontières à Azalaï hôtel de Cotonou. Le thème retenu est: « Frontière, tourisme et extrémisme violent ».
L’objectif du dialogue est de contribuer à une meilleure prise de conscience sur la nécessité d’investir dans les zones frontalières afin de les éloigner du terrorisme. C’est pourquoi, elle est engagée une réflexion dans le but de sécuriser les espaces frontaliers béninois et lutter contre les violences extrêmes. « Frontières, tourisme et extrémisme violent » était le thème central de ce dialogue qui a réuni non seulement les experts en matière de sécurité mais aussi les acteurs avertis sur les questions de sécurisation des frontières. A cette occasion, le Directeur général de l’Abgief, Marcel Ayité Baglo, a expliqué que le terrorisme ne nait pas du jour au lendemain. Selon lui, c’est un phénomène favorisé par plusieurs situations comme le manque de débouchées pour la jeunesse. Le Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia, à cette rencontre a fait savoir que la lutte contre l’extrémisme violent doit être globale et que son éradication ne serait possible que dans une synergie d’actions. Il a aussi rappelé que les zones frontalières sont des coins enclavés qui sont favorables aux actes terroristes. En effet, malgré la multiplication des initiatives et les réponses de la communauté internationale sur les questions d’extrêmes violences, nombreux de pays dans le monde continus de subir les affres des bandes d’extrémistes et de groupe terroristes. Ces individus s’attaquent à des vies innocentes et saccagent les infrastructures socioéconomiques. C’est pourquoi cette réflexion de l’Abegief sur l’extrémisme violent est une préoccupation actuelle qui doit nous interpeller et nous mobiliser. Les espaces frontaliers béninois étant les plus pauvres et les pus enclavés, ils restent des zones très sensibles et exposés au terrorisme. C’est pourquoi la lutte contre l’extrémisme violent doit être globale ainsi aux niveaux des politiques, mais aussi aux niveaux des synergies des actions afin que la sécurité des frontières soit effective au Bénin. Pour y arriver, au cours du dialogue national, deux communications ont porté sur l’extrémisme violent au Bénin: définition, manifestations, mécanismes de lutte et quelles réponses dans les espaces frontaliers pour un tourisme viable? Elles ont permis de mieux appréhender le lien entre l’extrémisme violent, frontières et tourisme au Bénin: entre résilience et vulnérabilité. Enfin, les mécanismes de gouvernance partagée en matière de prévention de l’extrémisme violent. Par ailleurs, ce dialogue national de l’Abegief témoigne que le Bénin s’est engagé véritablement pour sécuriser ses frontières dans le but de les éloigner du terrorisme et de l’extrémisme violent.
Abdul Wahab ADO