Dans son programme d’activités, l’ONG SU NON NERA avec l’appui technique et financier de l’Union Européenne à travers le Programme de Renforcement et Participation de la Société Civile (RePaSOC) ,a initié des marches dénommées « Marches vertes ». Après Banikoara le 28 septembre, ces marches qui visent à rendre l’Alibori plus verdoyant se sont poursuivies à Malanville et Karimama les samedis 05 et 12 octobre 2019 avec la participation des élèves membres des « Green Clubs Scolaires », populations et autorités à divers niveaux.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou-Alibori) Dans le but de contribuer à l’atténuation des effets du changement climatique dans le département de l’Alibori, l’Union Européenne à travers le programme de Renforcement et Participation de la Société Civile au Bénin (RePaSOC), a accordé à l’association SU NON NERA, à hauteur de 95 %, une subvention en vue de la mise en œuvre de l’action Initiative « Green clubs Scolaires » pour une écocitoyenneté responsable. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ces activités que l’ONG SU NON NERA a initié des marches dites vertes. Ces marches ont eu lieu respectueusement les samedis 28 septembre 2019, 05 octobre et 12 octobre 2019 dans les communes de Banikoara, Malanville et Karimama. Sur les banderoles gardées par les participants à ces marches , l’on pouvait lire : protéger l’environnement c’est protéger notre source de nourriture et d’eau potable ; j’aime mon environnement, je m’engage à le protéger en entretenant un arbre ; planter un arbre et l’entretenir, c’est lutter contre le réchauffement climatique ; je suis paysan, pour augmenter la productivité de mes champs, je plante et je protège les arbres. A chacune de ces différentes étapes, Joël Orou Bata Barassounon, coordonnateur du projet a notifié aux participants que, la marche verte est un événement mobilisateur. A travers cette opération, les élèves et les populations seront mobilisés en une demi-journée à agir collectivement sur un problème ponctuel de l’environnement qui se pose en un lieu donné dans leur milieu de résidence. En prélude à chaque édition de marche verte, l’équipe du projet, en collaboration avec les services environnement des mairies et les leaders des Green Clubs Scolaires, identifieront des itinéraires à suivre. Une visite environnementale sera réalisée sur ces itinéraires par l’équipe du projet, les services environnementaux des mairies et les leaders des Green Clubs Scolaires, pour recenser les problèmes environnementaux qui s’y manifestent. Les solutions pratiques à apporter seront arrêtées et exécutées :(remplacement d’un plant mort, réparation d’une cage de protection de plants, sensibilisation des riverains sur les bonnes pratiques inspirées du « Code de l’environnement », mise en terre de plants à des endroits donnés le long du parcours, distribution de coupures de messages sur l’environnement, distribution de plants aux ménages riverains pour être mis en terre dans le cadre domestique, etc…). Les participants aux marches vertes exécuteront toutes ces activités le long de leur parcours. A en croire ce responsable, cette activité vise globalement à mobiliser les élèves et les populations à agir collectivement sur un problème ponctuel de l’environnement et spécifiquement à recenser les problèmes ponctuels qui se posent dans l’environnement résiduel des populations, sensibiliser les riverains des différents itinéraires des marches, mettre en terre des plants à des endroits donnés le long du parcours de la marche. A l’hôtel de ville de Banikoara, un message a été délivré à l’équipe communale par la porte-parole des élèves. Dans son adresse à cette équipe, le secrétaire général de la mairie Oscar Paterne Akpo représentant le maire Bio TamouSarako empêché, Vikey Denise Kpohouké, a souligné que leur participation à cette marche vise à soutenir le gouvernement du Bénin et le conseil communal de Banikoara dans leurs efforts en matière de protection de l’environnement. A cet effet elle a martelé qu’ils prennent l’engagement à travers lesdites marches de contribuer à la réduction du changement climatique. Avant de remercier vivement les partenaires techniques et financiers principalement le RePaSOC, le conseil communal et tous les acteurs œuvrant pour la protection de l’environnement, la représentante des élèves membres des Green Clubs Scolaires a évoqué quelques doléances. A l’endroit du conseil communal, Denise, porte-voix des élèves a souhaité qu’en dehors de la forêt communale de Wagou, la necessitéde créer une forêt dans chaque arrondissement et dans chaque village, à l’endroit des producteurs de coton, pour une superficie emblavée de 5 hectares, chaque producteur devra implanter un hectare d’arbres, à l’endroit des élèves, qu’ils plantent chacun un arbre car souligne-t-elle, qui a planté un arbre n’aura pas vécu inutilement. Recevant ce message, le secrétaire général de la mairie Oscar Paterne Akpo a félicité les responsables de l’ONG SU NON NERA pour cette initiative qui vient consolider les actions du conseil communal qui a accordé une place de choix au volet environnemental dans le plan de développement communal 3ème génération (PDC). Il a réaffirmé enfin l’engagement de la municipalité à soutenir ce projet combien noble vu que la commune de Banikoara tout comme les autres communes cibles sont empreintes aux affres du changement climatique. Il faut noter que 50 plants ont été mis en terre le long du parcours sur l’artère principale et une vingtaine en face des ménages. La même marche a eu lieu samedi 05 octobre 2019 à Malanville et a pris corps à la maison des jeunes de la ville pour chuter à l’hôtel de ville avec la participation des élèves membres des « Green Clubs Scolaires », des zémidjans et des propriétaires d’ânes qui ont voulu volontairement soutenir l’initiative vu l’avancée du désert qui ne leur permet plus de mener avec aisance leurs activités économiques. Plus de 50 plants ont été également mis en terre le long du parcours comme à Banikoara. Le même exercice a eu lieu samedi 12 octobre 2019 à Karimama et a mis fin à cette phase des activités de SU NON NERA ONG visant à repousser loin de l’Alibori les effets du changement climatique, à la satisfaction de tous. Des engagements fermes ont été pris par tous les acteurs quant au bon suivi des plans mis en terre. Au terme de ces activités, Joël Orou Bata Barassounon, coordonnateur de l’ONG SU NON NERA s’est réjoui de l’atteinte des résultats escomptés et a promis engager d’autres nouvelles actions visant la protection de l’environnement.