Les communes du département de l’Alibori connaissent depuis quelques années un phénomène cyclique, celui des inondations dues à la crue du fleuve Niger. Les autorités de ce département de la partie septentrionale du pays s’inquiètent du sort réservé à leurs administrés. Mais l’autorité préfectorale rassure.
Noël Y. TETEGOU (Br. Borgou-Alibori)
Malanville, Karimama, Banikoara et Kandi sont les communes du département de l’Alibori qui subissent les affres des eaux chaque année, courant juillet, août et septembre, causant d’énormes pertes tant en vies humaines que matérielles. Déjà deux morts par noyade sont constatés en l’espace de deux semaines, l’un à Kandi et l’autre à Banikoara, c’est le triste bilan déjà fait cette année pour cause d’inondation dans ce département. Pour éviter le pire, le préfet du département de l’Alibori Mohamadou Moussa, conscient de la situation et voyant venir ces drames prend déjà ses responsabilités. Le premier responsable de l’Alibori invite à cet effet ses administrés à plus de prudence lors des traversées des cours d’eau quel que soit le moyen emprunté. Il dit mettre la police républicaine, les sapeurs-pompiers et les élus locaux pour le suivi des embarcations et les sensibilisations au sein de leurs communautés. Pour lui, le drame survenu à Karimama, il y a quelques mois reste encore un choc dans les esprits des populations de l’Alibori et à l’en croire, aucun sacrifice ne sera de trop pour que ce genre de situation ne survienne plus sur son territoire de compétence. L’agence nationale de la protection civile est donc interpellée en vue de prendre en ce qui la concerne les mesures idoines pour pallier ce fléau. Même si l’alerte n’est pas encore au rouge comme l’a confirmé le préfet, des dispositions urgentes doivent être prises, car pour que l’orange soit au rouge il n’y a qu’un pas.