Avec le soutien de la CNV Internationaal, la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI) a, jeudi 25 avril 2024 initié un atelier de formation à l’endroit de ses leaders syndicaux fédéraux. Objectif : les outiller sur le processus d’élaboration de la politique nationale sur la (PNRSE) 2024-2033.
Sylvestre TCHOMAKOU
Alors qu’une précédente Charte non contraignante de Responsabilité sociale des entreprises (RSE), conclue en partie grâce aux syndicats, est restée sans effet dans la pratique, la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (COSI) se ménage pour la concrétisation de la Politique nationale sur la RSE 2024-2033 (PNRSE 2024-2033), au Bénin. Pour y parvenir, l’organisation syndicale mise sur l’appropriation par les différentes parties prenantes, notamment les leaders syndicaux fédéraux et OSC signataires de la Charte RSE, du processus d’élaboration de la PNRSE 2024-2033. C’est dans cet objectif qu’a été organisé l’atelier de formation du jeudi 25 avril. A travers cette initiative soutenue par CNV Internationaal, il s’agit pour la COSI-Bénin de combler les lacunes des participants dans l’élaboration et la mise en œuvre de la responsabilité sociale des entreprises par les sociétés opérant au Bénin, qu’il s’agisse d’entreprises béninoises ou de filiales de multinationales. Intervenant à l’occasion, Machioud Batoko, SGA/COSI-Bénin a rappelé l’opportunité de la PNRSE. « Aujourd’hui, la vie est en pleine mutation. Au niveau des entreprises, nous devons nous adapter à ces mutations. D’où le nouveau concept « RSE » qui vise à améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs, y compris l’environnement dans lequel ils sont », a-t-il expliqué. Avec l’élaboration d’une politique nationale de RSE, le Bénin disposera bientôt d’un document politique et stratégique officiel pour guider les initiatives sectorielles du gouvernement. En même temps, il devrait devenir un outil de base pour le suivi et l’évaluation des indicateurs de performance en matière de respect de l’environnement, des droits sociaux, des droits du travail et des droits de l’homme. D’ailleurs, à ce sujet, Noël Chadaré, SG de la COSI-Bénin, avait, dans une déclaration, appelé à une politique contraignante. « En tant que syndicat, nous voulons des politiques de RSE contraignantes, dans lesquelles le respect des droits du travail et le travail décent occupent une place importante. Nous pouvons jouer un rôle important dans ce processus », avait-il déclaré. Pour rappel, le syndicat a participé à la réunion exploratoire avec toutes les parties prenantes qui a marqué le début de ce processus.